Jasper Spikker, Représentant d’Agriterra pour le Rwanda et la Côte d’Ivoire
By André Gakwaya;
Kigali: L’ONG hollandaise Agriterra encadre quatre-vingt-dix (90) coopératives de caféiculteurs dans toute la chaîne de valeur, selon Jasper Spikker (J.S.), Représentant d’Agriterra pour le Rwanda et la Côte d’Ivoire. Lire son interview accordée à André Gakwaya de ARI.
ARI – Présentez Agriterra et ses réalisations.
J.S.-Agriterra est une organisation qui a été fondée par des organisations paysannes aux Pays-Bas, et qui vise à renforcer des coopératives qui ont un but lucratif alors qu’elles fonctionnent comme des entreprises gérées par les paysans à la base pour améliorer leurs conditions de vie.
ARI -Vous êtes au Rwanda depuis quand ?
J.S.- Agriterra a été fondée en 1996 et en 1998 nous sommes venus ici au Rwanda avec des organisations comme Imbaraga, Ingabo. Maintenant depuis 2016, nous avons ouvert notre bureau, nous avons un bureau ici à Kigali et à Musanze et nous travaillons dans plusieurs chaînes de valeur avec un total de 90 coopératives. On a de petites coopératives avec 100 membres, 50 membres par exemple ; les chaînes de valeur comme l’horticulture, la pomme de terre, la canne à sucre, ce sont souvent des coopératives modestes. Par exemple dans le riz, le café, du lait, on a des coopératives qui sont assez grandes.
ARI-Vos fermiers ont une production de combien de tonnes dans le café ?
J.S.- J’ai entendu juste aujourd’hui qu’environ jusqu’à 50 et 10 containers peuvent être produits et vendus par coopérative par an, et ça passe à travers les unions. Au niveau des unions, ça peut être plus de 20 containers par an.
ARI – Cela représente combien de dollars ?
J.S.- Cela dépend du prix négocié par l’acheteur naturellement, mais un container peut avoir une valeur d’autour de 70 mille dollars US et vous pouvez calculer avec 5 containers combien ça fait.
ARI – Brièvement, votre encadrement de ces fermiers consiste en quoi ?
J.S.- En tant qu’Agriterra, nous n’avons pas une approche d’un bailleur de fonds. Nous sommes là pour accompagner les fermiers qui sont organisés dans les coopératives. Nous avons une équipe de conseillers en entreprises qui connaît très bien le fonctionnement des coopératives, le gouvernement, la gestion financière, les opérations des affaires, le commerce, alors nous sommes là pour accompagner les structures qui existent et nous les renforçons.
ARI- Vous avez un personnel de combien de personnes ?
J.S.- Notre équipe compte maintenant 20 personnes, dont deux expatriés, moi et une stagiaire, sur deux bureaux. Bientôt on va ouvrir un bureau au niveau de Muhanga pour servir la Province du Sud. (Fin)