Les violences intercommunautaires ont ravagé la province de l’Ituri dans le nord-est de la RDC, causant des déplacements de la populations (archive)
Une vingtaine de civils auraient été tués, dimanche 28 novembre, dans une nouvelle attaque contre un camp de déplacés en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Plusieurs personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et d’autres blessées au cours d’une violente incursion qui a eu lieu dans la matinée du dimanche 28 novembre 2021 à Hivo à côté du site de Drodro dans la province de l’Ituri », a déclaré dans un communiqué, David McLachlan-Karr, le Coordonnateur humanitaire en RDC. Il s’est dit « choqué, indigné et profondément attristé par ces attaques répétées contre des populations civiles, forcées de quitter leurs foyers pour se mettre à l’abri des violences subies ».
L’Ituri a renoué avec les violences depuis la fin de 2017 avec l’avènement de la milice Codeco, qui prétend défendre les intérêts des Lendu, une des ethnies de cette province.
Selon l’ONU, cette attaque est la quatrième visant les personnes déplacées depuis le 19 novembre 2021 dans la province.
L’Ituri abrite actuellement 1,7 million de déplacés internes
La province de l’Ituri abrite actuellement 1,7 million de déplacés internes. Pour l’ONU, il est «impératif de protéger ces populations». «Je réitère que ces femmes, ces hommes et ces enfants doivent pouvoir vivre en paix», a affirmé M. McLachlan-Karr, ajoutant que «ces attaques doivent immédiatement cesser».
Depuis mai, l’Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont sous état de siège, mesure exceptionnelle destinée à lutter contre les groupes armés. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers de l’armée et de la police.
«Je ne veux plus compter le nombre d’attaques que ces populations déjà vulnérables subissent. L’aide humanitaire sera mise en œuvre rapidement pour les assister », a-t-il fait valoir, invitant les « autorités congolaises, au niveau central et provincial, à prendre des mesures urgentes pour protéger les Congolaises et les Congolais, y compris les personnes déplacées».(Fin)