Walter Kazadi Mulombo, représentant de l’OMS au Burundi
Kigali: La Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a profondément regretté ce jeudi 14 mai l’insistance des autorités du Burundi à procéder aux expulsions de quatre experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La Commission «regrette profondément la décision récente du gouvernement burundais de déclarer persona non grata le représentant de l’OMS dans le pays et trois de ses experts», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Elle réitère sa «préoccupation» face à la «décision des autorités burundaises de ne pas faire appliquer les recommandations de distanciation sociale» alors que les meetings électoraux attirent des milliers de personnes.
Le Dr Walter Kazadi Mulombo était le Représentant de l’OMS au Burundi. Jean-Pierre Mulunda Nkata était le coordinateur technique de la riposte contre le Covid-19. Ruhana Mirindi Bisimwa était en charge du programme de lutte contre les maladies transmissibles.
Alors que le Professeur Daniel Tarzy est un expert en biologie moléculaire. C’est ce dernier qui a formé l’équipe locale chargée de la riposte contre Ebola, puis contre le coronavirus depuis le début de l’année.
Ces quatre experts de l’OMS étaient chargés de conseiller le Burundi sur l’épidémie de Covid-19, à quelques jours de l’élection présidentielle du 20 mai. Ils doivent quitter le pays avant le 15 mai. Mais il faudra résoudre les modalités de leur départ du pays, vu la suspension des voyages due au coronavirus.
Dans une note verbale adressée au bureau de la Représentante de l’OMS pour l’Afrique, le Ministère burundais des Affaires Etrangères ne précisent pas les motifs de ces expulsions. Mais le gouvernement burundais reproche au personnel de l’OMS, leur « immixtion » dans sa gestion de la pandémie du Covid-19.
La méfiance entre le gouvernement du Burundi et les fonctionnaires de l’OMS a été mise en évidence le mois dernier. En effet l’OMS a été tenue à l’écart des échantillons et des tests, l’équipe de l’OMS avait été sommée de quitter le terrain. Il est reproché au Burundi une gestion opaque de la pandémie du coronavirus. (Fin)