En raison de contraintes techniques échappant à son contrôle, l’UE (Union Européenne) se dit contrainte d’annuler sa mission d’observation électorale en République démocratique du Congo (RDC).
« La mission de l’UE avait prévu de déployer des observateurs à long terme dans la plupart des provinces de la RDC, mais cela n’est désormais plus possible », dit l’UE dans un communiqué
Le communiqué poursuit en disant que l’UE encourage les autorités de la RDC et toutes les parties prenantes à poursuivre leurs efforts pour faire en sorte que le peuple congolais puisse exercer pleinement ses droits politiques et civils légitimes lors des prochaines élections.
« L’UE étudie d’autres options avec les autorités congolaises, y compris la possibilité de maintenir une mission d’experts électoraux afin d’observer le processus électoral depuis la capitale », conclut l’UE dans un communiqué.
L’UE a indiqué, mardi 28 novembre, que ses observateurs envoyés en RDC avant les élections du 20 décembre n’ont pu « se déployer à travers le pays pour raisons de sécurité », ce qui rend leur mission « impossible » à terme. La quarantaine d’observateurs de l’UE est « actuellement dans l’impossibilité de se déployer dans le pays pour des raisons de sécurité ».
La campagne pour les élections parlementaires et présidentielles a débuté le 19 novembre dans ce vaste pays de 100 millions d’habitants. Le président sortant Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat aux côtés de 23 autres candidats.
L’est du pays est secoué depuis près de trente ans par des violences de groupes armés. Les violences ont connu un nouveau pic depuis novembre 2021 avec le retour sur scène des affrontements entre l’armée congolaise soutenue par ses supplétifs (miliciens Wazalendo, rebelles rwandais des FDLR, armée burundaise et des mercenaires occidentaux) et l’ancienne rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) qui s’est emparée de larges pans de la région du Nord-Kivu. (Fin)