De g.à d. : Dirk Deprez, Dr Emile Bienvenu, Min Daniel Ngamije, et l’Amb Nicola Bellomo
L’Union Européenne (UE) a fait un don de millions d’euros pour renforcer la production des vaccins et des produits pharmaceutiques par l’Agence de régulation des médicaments (FDA), et aussi pour disponibiliser des experts et des équipements de laboratoire de pointe, selon le Ministre rwandais de la Santé, Dr Daniel Ngamije.
« On vient d’assister à la signature d’un accord de financement entre l’UE et ENABEL pour un financement substantiel de 7 millions d’euros qui va servir au renforcement de notre Agence de régulation des médicaments au Rwanda (FDA) avec la disponibilsation des experts techniques qui vont travailler avec nos agents au niveau de Rwanda FDA, mais aussi l’achat des équipements des laboratoire de pointe qui doivent être utilisés dans le cadre de la mission de Rwanda FDA de pourvoir inspecter, examiner tous les produits pharmaceutiques qui entrent sur le marché rwandais, et notamment les vaccins qui seront produits au Rwanda. FDA doit est être à mesure de certifier que ces vaccins sont au niveau des standards internationaux, et pouvant être mis facilement sur le marché n’importe où dans nos pays africains », a-t-il indiqué.
Il a ajouté que le processus de fabrication de fabrication des vaccins débute en juin-juillet de cette année avec tout ce qui est construction des facilités ou des structures où les vaccins seront fabriqués, mais sinon dans 24 mois, entre 24 et 30 mois, à partir de juin, je crois qu’on peut essayer à avoir des produits.
Pour l’Ambassadeur Nicola Bellomo de la Délégation de l’UE au Rwanda, l’important accord signé avec ENABEL va permettre de soutenir la vision et l’ambition du pays de devenir un centre de production des vaccins et des produits pharmaceutiques au niveau régional et continental.
« L’UE a toujours apprécié cette vision, la Covid-19 nous a montré cette vulnérabilité, et donc le moment est venu pour l’Afrique de produire des vaccins et des produits pharmaceutiques pour les Africains. Le Rwanda a tout de suite exprimé cette volonté et cette ambition. Et l’UE, ce
qu’on appelle Team Europe c.-à-d. l’UE et les Etats membres en collaboration, on a décidé de soutenir les différents volets de ce projet. Il s’agir d’un partenariat public-privé. Nous UE en tant qu’institution et nos Etat membres, on est en train de soutenir tout ce qui est capacité réglementaire pour permettre au pays à travers FDA de mettre en place toutes les mesures et d’avoir toutes les structures qui peuvent supporter après les investissements privés », a-t-il rappelé.
BioNTech va se mettre avec le Gouvernement rwandais. « Nous on est en train de soutenir ce processus. Cette opération va se mettre ensemble en différentes phases. On début, je crois qu’il s’agit d’un investissement privé de Bio Tech qui arrive, mais l’ambition, c’est d’attirer plusieurs
investisseurs et de créer ce qu’on appelle un écosystème en matière des produits pharmaceutiques. Donc, il ne s’agit pas de déterminer le profit. Ici on est déterminé à apporter des solutions, une valeur ajoutée à ce que le pays doit faire en termes de réponse à la crise comme la Covid-19. La Covid-19, c’était vraiment une sonnette d’alarme dans le monde entier et cela nous a aidés d’identifier des gaps, mais aussi de soutenir des pays comme le Rwanda », a poursuivi l’Ambassadeur Bellomo.
A la question de savoir si les 7 millions d’euros sont un don, le diplomate Bellomo a précisé :
« Pour BioNTech, c’est un investissement. Pour nous, c’est un don de l’UE. C’est tout ce qu’on fait en tant que UE pour permettre ces investisseurs d’arriver, de trouver un environnement favorable. Le Rwanda est déjà bien connu pour le business environnement, à cela s’ajoutent les capacités techniques de FDA pour permettre à des investissements assez sophistiqués de s’installer au Rwanda pour la première fois. On est déterminé avec nos Etat membres à continuer à soutenir et promouvoir le Rwanda comme un centre de fabrication des produits pharmaceutiques en Afrique ».
De son côté, le Chef de mission de ENABEL, Dirk Deprez, a informé que l’objectif de ce projet est d’appuyer FDA à atteindre le niveau de maturité 3 au niveau de l’OMS pour qu’il puisse jouer son rôle dans l’assurance qualité pour tous les produits (vaccins, et médicaments consommables dans le secteur de la santé) pour arriver à des soins de santé de qualité pour les Rwandais.
« Pour être sûr que quand on prend un paracétamol, on a un vrai paracétamol ; quand on a un vaccin, il faut que ce soit un vaccin vraiment à la taille. Un élément qui est très important dans nos programmes, c’est un appui…Si demain quelque part pour une raison ou une autre, s’il y a quelqu’un qui consomme un médicament ou qui prend un vaccin et qui tombe malade, on peut retrouver tout le lot, c’est quelque part contribuer au rôle de la gestion de la santé publique au Rwanda à travers le rôle de FDA », a-t-il noté.
A la question de savoir pourquoi l’UE a signé le contrat avec ENABEL, il a répondu :
« Au niveau des pays européens, ENABEL était le seul à être déjà actif dans le secteur Santé. Quant au niveau de l’UE, on a commencé à voir comment appuyer le Rwanda à remonter les défis de la Covid-19 et à saisir maintenant les opportunités à devenir un hub pour la production des vaccins, qui pourrait le mieux jouer ce rôle vu notre partenariat existant avec le MINISANTE, notre présence avec des spécialistes sur le terrain. On a pris le relai, d’où ce partenariat la délégation de l’EU au Rwanda-MINASANTE, ENABEL et Rwanda FDA ».
Le Directeur de Rwanda FDA, Dr Emile Bienvenu, présent à la signature, a dit que l’appui reçu de l’UE renforcera les capacités de l’agence qu’il dirige à inspecter les vaccins et leur lieu de production.
« Nous pourrons augmenter le niveau de FDA pour atteindre le niveau de maturité 3 qui est exigé par les standards afin de pouvoir inspecter les vaccins, leur qualité, et le lieu de leur production », a-t-il dit. (Fin)