Vue partielle du camp des réfugiés de Mahama
Les réfugiés burundais et congolais du camp de Mahama au Rwanda vivent au rythme d’une hausse généralisée des prix des denrées alimentaires depuis un certain temps.
Selon ces réfugiés qui demandent au HCR d’augmenter les frais d’assistance qui leur sont alloués pour faire face à cette flambée des prix, les prix de certains produits plus nécessiteux ont triplé.
D’après le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, les prix de plusieurs produits de première nécessité comme les légumes, les haricots, le charbon, les pommes de terre et patates douces ont augmenté en si peu de temps.
“Je n’avais jamais vu un seul morceau de patates douces ou de pomme de terre être vendu ici au camp aussi cher, le prix a presque triplé”, se lamentent des réfugiés de Mahama, un camp situé à l’Est du Rwanda.
Certains réfugiés ont opté pour ne plus manger ces produits qui sont très chers. “Nous, on ne se souvient plus du goût du riz, parce que l’on ne peut plus nous en procurer avec une somme de 3500 francs rwandais (l’équivalent de 3.5 dollars américains) que nous recevons comme assistance par mois. Et puis, le riz ici est consommé uniquement par des gens qui travaillent pour les ONGs car il est très cher”, ajoutent d’autres réfugiés.
Pire encore, la catégorisation sociale, un des critères d’assistance du HCR n’aide en rien. “Imaginez, moi qui ai été mis par erreur sur la liste de la catégorie 3 réservée aux gens qui peuvent se prendre en charge alors que je suis infirme suite aux actes de torture que j’ai subi au Burundi, je vais mourir de faim”, dira un jeune homme vivant avec handicap.
Des sources dignes de foi affirment que plusieurs réfugiés choisissent d’être rapatriés au lieu de continuer à vivre dans la misère dans ce camp qui héberge plus de 30 mille réfugiés burundais, les huit mille restants étant des Congolais. (Fin)