Par André Gakwaya;
Kigali: Le 17ème Dialogue National s‘est focalisé à son 2ème jour sur la nécessité de maintenir des valeurs familiales afin d’éduquer des citoyens responsables de leur avenir qui réaliseront la Vision 2050 du Rwanda, selon la Ministre du Genre et de la Famille, Soline Nyirahabimana.
“Le Gouvernement et les familles devront travailler étroitement pour éduquer des enfants dans un environnement sécurisé où règnent les valeurs culturelles rwandaises. L’enfant Keza Nyiramajambere née hier aura 30 ans en 2050. Elle doit grandir tout en étant dotée de capacités, de connaissances, de bonne nutrition et de meilleures conditions afin de réaliser la Vision 2050. Elle doit aussi en tirer les avantages inhérents attendus, autant que tous les enfants de sa génération. Raison pour laquelle tous les Rwandais doivent mettre en œuvre les programmes de l’Etat menant vers cette Vision », a-t-elle indiqué lors d’un panel auquel ont participé le Ministre de l’Administration Locale, Prof. Shyaka Anastase ; la Ministre Soline Nyirahabimana ; la conseillère de la santé communautaire, Florence Mukantaganda ; et Sœur Immaculée Uwamariya, Fondatrice de l’Association Famille Esperance.
«Les partenaires pour la consolidation de la famille rwandaise doivent travailler ensemble pour éradiquer ce qui mine les ménages come l’impréparation à fonder un foyer responsable, la violence conjugale, les conflits familiaux et autant de maux qui empêchent l’enfant de grandir en paix, comme les divorce, le veuvage, la perte des parents, etc…», a-t-elle ajouté.
Pour le Prof. Shyaka Anastase, les Rwandais ont atteint de bonnes réalisations après le Génocide parce qu’ils ont maintenu leur unité et la sécurité. Ils ont su trouver en eux-mêmes des réponses à leurs propres problèmes. Ils ont mis en place la justice gacaca, la politique de réconciliation, le programme Girinka et VUP afin de restaurer la confiance et soutenir les plus vulnérables.
Ils ont développé l’éducation professionnelle où les parents ont contribué pour 62 %, le gouvernement 20 % et les partenaires 7%. La population a été ici le moteur de changement. En 5 ans, plus d’un millions de Rwandais, soit entre 300 mille et 400 mille ménages, sont sortis de la pauvreté.
Shyaka a donné l’exemple de l’ascension de Singapour et de la Corée du Sud qui, en 1960 étaient pauvres. Le Singapour avait 60% à 70 % de sa population pauvre, sans souliers, avec un revenu de 64 $. 60 ans après, en 1990, le revenu par habitant au Singapour est de $50 mille. Le Rwanda devrait être animé par cette même volonté de réaliser la Vision qu’il s’est tracé, en cherchant atteindre l’autosuffisance et la résilience. Le Rwandais doit savoir travailler par ses propres bras. Dans le même temps, les vulnérables et les handicapés seront soutenus. Il suffira de contrôler ses naissances, se donner plus d’ambition, de dignité et de valeur, de façon solidaire.
D’ici peu dix mille familles sans abris recevront des maisons en guise d’appui du Gouvernement. Mais il faut qu’elles travaillent aussi pour améliorer leurs propres conditions.
Actuellement, 78% de Rwandais ont la mutuelle de santé. Le Rwanda a réduit de 80% la mortalité maternelle et infantile. Les enfants mourant à la naissance ont été réduits de 50%. Les morts par à la malaria ont été réduite de 50%. Le Rwanda et l’Ethiopie sont les seuls pays qui ont réduit de 50% cette mortalité.
Sœur Immaculée Uwamariya de Kansi au Sud du Rwanda estime que les enfants doivent grandir dans un milieu affectueux qui les renforce dans leurs études et la préparation de leur avenir. Raison pour laquelle les familles où règnent des conflits doivent bénéficier d’un encadrement et de bons conseils pour éviter des ruptures. C’est la meilleure voie pour maintenir l’avenir des ménages et la bonne éducation des enfants. Pour cela, l’Evangile qui prêche l’amour et l’unité des ménages devrait inspirer le plus de gens.
L’Association Famille Espérance compte 500 membres maintenant. Elle prône l’amour pour les enfants. Les parents doivent trouver du temps pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants.
Pour la conseillère en santé, Florence Mukantaganda, sensibiliser les mères à la nutrition, éviter des maladies et des grossesses pour les filles mineures, faire preuve d’amour envers les gens de son village, voilà une contribution à éradiquer les maladies et avoir des enfants et des adultes en bonne santé.
Le Rwanda est doté de 57 445 conseillers en santé communautaire qui sont des volontaires. Elles éprouvent une fierté de contribuer à avoir de citoyens sains dans la société. (Fin)