Fabien NERETSE avec son avocat
By Alain Gauthier*
Kigali: Procès NERETSE aux assises de Bruxelles: une question s’impose.
Pourquoi l’accusé a-t-il comparu libre? Pour avoir entendu pendant plusieurs jours les témoins à décharge, cités par la défense, j’ai pu me rendre compte combien ces témoins avaient été briefés par l’accusé.
Pendant des années, monsieur NERETSE, son épouse, leurs proches ont eu le temps de distiller LEUR vérité. C’est la raison pour laquelle beaucoup de ces témoins à décharge ont pu essayer de voler au secours de l’accusé par des mensonges éhontés: “une défense mafieuse” a osé dénoncer un des avocats des parties civiles.
Le témoignage le plus effarant, pour moi, a été celui de monsieur Evode TWAGIRAYEZU, un responsable de l’Association pour la Démocratie au Rwanda (ADERWA), qui a fréquenté assidûment plusieurs capitales africaines à la recherche de jeunes Hutu exilés après le génocide pour leur permettre de financer leurs études! (je n’ai pas trouvé les statuts de cette associations).
Ce témoin a même obtenu de monsieur SINDIKUBWABO une “lettre de mission” pour Fabien NERETSE, ce qui a permis à ce dernier de fréquenter le président centrafricain PATASSE et son entourage immédiat.
Quant à madame NERETSE, elle a trouvé moyen de contester une lettre écrite de sa main pour sa demande d’asile à l’OFPRA: “Celui qui a écrit cette lettre a bien imité mon écriture” finira-t-elle par dire.
Quant à la décision de faire comparaître Fabien NERETSE libre, on peut dire que c’est une erreur, une faute même. Mais attendons sereinement le verdict de mercredi, si la décision est rendue ce jour-là. (Fin).
*Alain Gauthier est président du CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda), une association de droit français qui prépare des plaintes contre les présumés auteurs du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 exilés en France.