L’Ambassadeur du Japon au Rwanda, Imai Masahiro, sur le nouveau Pont de Rusumo.
Rusumo: Il est capital de continuer à renforcer les projets d’infrastructures routières qui ont été construites grâce à l’appui du Japon, entre Rusumo et Kayonza, en passant par Kirehe et Ngoma, selon l’Ambassadeur du Japon au Rwanda, Imai Masahiro.« Ce sont des infrastructures routières stratégiques et prioritaires qui ont été construites depuis le pont de Rusumo jusqu’à Kayonza, en passant par des routes urbaines des trois districts de Kayonza, Ngoma et Kirehe y compris l’axe important Ngoma-Ramiro. Ces ouvrages exigent plus de maintenance pour qu’ils soient durables et offrent plus de bons services. L’important est que ces ouvrages gardent un bon design, que le personnel suive des formations qui renforcent ses capacités pour tenir en bon état ces projets routiers réalisés afin qu’ils profitent à la population du Rwanda. La Banque Mondiale juge ces projets bénéfiques pour l’amélioration du commerce au sein des pays de l’EAC », a-t-il indiqué.
L’Ambassadeur Imai Masahiro a tenu ces propos à Rusumo au terme de sa visite sur les trois projets routiers, le nouveau projet de Rusumo, et le guichet unique du poste transfrontalier d’immigration mis en place. Ce sont tous des projets construits par l’appui du Japon.
Pour l’Ambassadeur Imai Masahiro, le commerce entre le Rwanda et la RDC est vaste pour diverses raisons. L’on devrait relancer et réactiver le commerce entre la Tanzanie et le Rwanda, et c’est cela que visent les projets routiers financés par le Japon.
« Il ne faut pas seulement construire de routes, mais il faut qu’elles bénéficient de l’expertise japonaise, de son software, des formations du personnel et de divers services », a-t-il recommandé.
Pour le Maire de Kayonza, Jean-Bosco Nyemazi, les routes urbaines de ce centre renforcent le commerce et le trafic, surtout que beaucoup de camions et des marchandises y transitent. Le centre de Kabarondo a bénéficié de la construction d’une voie de 1 km macadamisé à des fins de réduire le grand trafic de camions de marchandises dans ce centre. Ce qui cause souvent des accidents. Le nouveau segment de Kabarondo fera le lien avec la voie vers le Parc Akagera, à des fins d’offrir des facilités pour l’hôtel et l’écotourisme à Kabale et Rwinkwavu.
Pour le Vice-Maire des affaires économiques de Ngoma, Cyriaque Nyiridandi Mapambano, le tronçon Ngoma-Ramiro contribuera à réduire le coût des marchandises quand il sera achevé.
« Pour se rendre à Huye-Rusizi et RDC, le camion chargé venu de Dar-es-Salaam était obligé de passer par Kigali. Maintenant, il ira tout droit de Ngoma, Ramiro-Nyanza-Rusizi et RDC. Tandis que les routes urbaines de 8,6 Km de Ngoma développeront les quartiers qui initieront d’autres nouvelles activités économiques à revenu, ce qui accélérera le commerce et le développement au sein des communautés », a-t-il noté.
Nyiridandi se réjouit que la vile de Ngoma soit dotée d’autres voies macadamisées au lieu d’une seule. La ville s’est en fait agrandie. Pour le reste, l’on partira directement de Ngoma vers Bugesera et Nyanza en passant par cinq secteurs de Kibungo, Kazo, Gashanda, Sake et Rukumberi.
Visite au poste frontalier à guichet unique de Rusumo.
« Note région est fertile en produits d’agri-élevage. La nouvelle route permettra de les écouler. Des investisseurs ont déjà acheté des terrains sur nos deux lacs de Mugesera et Sake, afin d’y ériger des hôtels. Nous sommes près du nouvel aéroport de Bugesera. Des touristes viendront par cette nouvelle route pour loger dans des hôtels à Ngoma ou aller directement dans des sites touristiques comme le Parc Akagera sans devoir passer par Kigali. Notre zone devient plus attractive et ouverte aux touristes grâce à ce projet routier Ngoma-Ramiro », dit-il.
Mme Uwabeza Chadia est une mère de cinq enfants, âgée de 38 ans. Elle détient une alimentation. Elle se réjouit des projets routiers que la ville de Ngoma est train de mettre en place.
« Indubitablement, le développement est en place. J’habite en bas de cette route macadamisée qui me mettra à l’abri de la poussière. L’escalier installé empêchera les clients de se garer devant mon alimentation. Mais le macadam m’a épargnée des eaux d’érosions dont j’ai été victime à plusieurs reprises », dit-elle.
Jean Nsabimana, habitant du coin, 38 ans aussi, affirme que la construction de la route lui a donné un emploi et de l’argent. Il a pu améliorer sa vie au quotidien, se construire une maison et satisfaire les autres besoins ménagers.
« La route s’est agrandie. Je bouge librement, avec plus d’espace sans peur d’être renversé par des véhicules en circulation », confie-t-il.
Pour le Maire de Kirehe, Bruno Rangira, ce projet d’infrastructures routières est hautement utile pour les populations. Il permet aux services douaniers de la Tanzanie et du Rwanda de travailler dans un même bureau tout en délivrant des services rapides.
« Au total, 300 ouvriers locaux travaillent au quotidien au poste transfrontalier de Rusumo des deux côtés des frontières. Notre district dispose d’infrastructures d’accueil qui reçoivent les voyageurs. Ce qui rehausse notre économie au niveau du district et du pays. Nous apprécions la coopération transfrontalière avec la Tanzanie », a dit le Maire de Kirehe.
Les projets d’infrastructures routières totalisent $ 160 millions de crédit octroyés pas le Japon
Les trois projets d’infrastructures routières en cours de construction ou achevés atteignent un total de $ 160 millions, selon le Directeur JICA au Rwanda.
« Le premier projet terminé est celui de la construction du pont de Rusumo pour $ 33 million. Le second projet en cours est la route Rusumo-Kayonza d’une valeur de $ 60 million. Tandis que le 3ème projet de 52 Km qui a commencé est estimé à $ 67 millions. Ce qui fait un total de $ 160 millions. La route qui relie Rusumo à la Tanzanie permet le transport des marchandises jusqu’à Kigali, tandis que la route Ngoma-Ramiro, puis vers le Burundi et la RDC, rendra plus aisé le trafic avec les deux pays voisins. C’est une route qui génère des avantages pour les communautés locales. Elle facilite la circulation des marchandise », a dit le Directeur de JICA.
La Commissaire adjointe de l’Office rwandais des Recettes (RRA) auprès du poste frontalier à guichet unique de Rusumo, Mme Yvonne Gatera, reconnaît que l’appui du Japon pour construire les locaux de ce poste est hautement utile.
« C’est grâce à cet appui que les quatre heures d’attente des camions ont été réduite à 30 minutes aujourd’hui. Trois cent camions franchissent la frontière par jour. Le guichet unique accélère le commerce transfrontalier à Rusumo », a-t-elle indiqué. (Fin)