Le Président Kagame exhorte tous les Rwandais à construire un pays commun diffèrent d’un passé qui a été caractérisé par les violences et le Génocide perpétrés par les dirigeants d’une époque affreuse et désastreuse.
« Nous sommes ensemble et unis dans une communauté appartenant à un même pays visant un même objectif qui est de réussir à créer un pays digne pour nous tous. Nous devons travailler dans la transparence et la lutte contre la corruption. Nous devons viser l’intérêt collectif dans la construction des infrastructures énergétiques, de santé et d’éducation comme des écoles, des dispensaires et des hôpitaux. Que vous le vouliez ou non, il y a des devoirs communs à réaliser avec l’ensemble des citoyens. L’on peut même vous obliger à participer à de tels travaux communs. Car, l’intérêt collectif prime dans un tel contexte », a indiqué le Président de la République et du Front Patriotique Rwandais (FPR), Paul Kagame.
Il a tenu ces propos hier dans la soirée dans le Palais du FPR à Rusororo lors d’une réunion du Comité Directeur Elargi du FPR.
Il a précisé qu’il faut certes respecter les intérêts individuels, mais non pas au détriment de la communauté. « Cela nous évitera de vivre dans le désordre. Que vous le puissiez au pas, il y a un intérêt collectif à privilégier », a-t-il martelé.
L’on doit rappeler ici que, eu égard au contexte du Covid-19, les mesures sanitaires de lutte contre cette pandémie ont été observées : test du Covid-19 pour les participants avant la réunion, respect de la distanciation dans la salle, port des masques, se laver les mains avec du hand sanitiser à l’entrée.
Le Président Kagame a souligné que le pays, comme d’autres dans le monde, fait face à une pandémie qui frappe tous les secteurs nationaux. Mais que cela doit être une occasion de reconstruire petit à petit ce qui peut l’être, pour maintenir le pays et les habitants en vie, et ceci dans tous les secteurs : économie, santé et éducation, etc.
Des présentations ont été faites pour montrer comment se porte le Rwanda dans les secteurs vitaux : santé, éducation, économie, exportations, etc. Les participants ont posé des questions et émis des suggestions.
Le Chef de l’Etat a exhorté les Rwandais à construire un pays où chacun trouve sa place, sa valeur et sa dignité.
« Moi, je n’ai jamais souhaité être quelqu’un d’ailleurs et d’un autre pays. Mon vœu est d’avoir toujours ma place au Rwanda. Celui qui veut être autre chose ou appartenir à un autre pays, c’est son affaire. Le constat est qu’il y a beaucoup de gens qui veulent être des Rwandais. Quand ce sont des personnes saines et intègres, nous les acceptons et nous leur octroyons la nationalité, en conformité avec nos lois. Parce que souvent ces demandeurs de la nationalité détiennent d’autres capacités qui renforcent le pays », a poursuivi le Chef de l’Etat.
Il a rappelé que le Rwanda n’est plus un verre trop plein ou une terre exiguë, comme le répétaient les dirigeants d’une époque révolue, ne pouvant pas recevoir tous ces enfants.
« Aujourd’hui, tous les fils et filles du pays ont une place dans la mère-patrie. Nous sensibilisons pour cela tous les Rwandais à rentrer au pays. Quand vous venez faire des choses non conformes aux lois du pays, nous disons non. Il faut rentrer pour jouir des mêmes droits que tous les citoyens. L’on ne doit pas prétendre faire la guerre comme d’autres l’ont fait pour rentrer. Il faut considérer les motivations qui poussaient ces derniers à faire la guerre, leur exil initial hors du pays, leur retour, les conditions qui prévalaient à l’époque », a encore expliqué le Président Kagame.
Il a reconnu que des Rwandais sont rentrés ces derniers temps effectivement, que d’autres sont en prison, que d’autres ont été tués en tentant de revenir au pays par des attaques, que d’autres préparent encore des agressions contre le Rwanda.
« S’ils veulent être logiques avec eux-mêmes, il faut qu’ils s’avisent à abandonner ce genre d’activités subversives et suicidaires. Certes, nous avons connu des troubles. Mais le moment n’est pas propice à donner la victoire à ceux qui nous attaquent. Le pays est dans toutes ses bonnes formes. Ceux qui nous souhaitent du mal ne sont nullement pas confortables. Qu’ils s’occupent de leurs ognons », a conclu Kagame.
Au cours des discussions, il a appelé tout le monde à donner des services de qualité dans tous les secteurs, avec responsabilité et bonne conscience. Il a déploré le cas de Rutsiro où une dame enceinte s’est présentée à l’hôpital pour accoucher.
Les services de santé ne l’ont pas reçue sous prétexte qu’elle n’avait pas payé les frais de cotisation pour la mutuelle de santé. Et pourtant, la dame a brandi le reçu prouvant qu’elle bel et bien et payé les contributions. Mais la réponse a été qu’elle rebrousse le chemin sans bénéficier de soins. L’erreur était du côté des soignants.
Le soir, en accoudant à domicile, la maman et morte. Et le nouveau-né aussi. Le Ministre de la Santé est au courant du cas. (Fin)