Famille du Village Kabeza, cellule de Remera est souvent victime du palu a cause des moustiques autour de la maison
Gasaka, Nyamagabe: «Apprendre en regardant » ou “Learning by seeing “, tel est le principe à la base pour former les leaders locaux, les chefs des coopératives agricoles, rizicoles et caféicoles, les pasteurs religieux et autres leaders d’opinion, tous en contact avec l’ensemble de la population, dans le but de répandre les connaissances et des capacités pour éradiquer la malaria d’ici 30 ans.
Une trentaine de médias ont rejoint sur terrain ce groupe en formation par RBC et l’association des confessions religieuses, RICH, qui a la mission de former des leaders dans les huit districts de la Province du Sud qui à leur tour descendront au niveau des secteurs et cellules pour dispenser les mêmes capacités de lutte contre la malaria.
Le village de Kabeza dans la cellule de Remera, secteur Gasana, le privilège d’accueillir ce groupe qui se presse de visiter dix ménages, en pointant du doigt des sites où stagnent des eaux retenues dans de vieux pneus, des bouteilles en plastiques jetées, ou des mares d’eaux retenues entre deux terrasses.
« C’est ici que pullulent les œufs et les larves qui reviendront des anophèles propagatrices du paludisme. C’est ici le lieu de reproduction des anophèles. Comment peut-on éviter ces moustiques avant leur envol pour piquer ou inoculer le paludisme. Il faut que les populations aient plus de connaissances dispensées par des gens formés instruisent chaque ménage et chaque habitant. Ces activités innovatrices ont été prévues par le budget de cette année et dans la suite. Les secteurs les plus infestés de moustiques du district de Nyamagabe bénéficieront du programme de pulvérisation intra domiciliaire. Ce que nous demandons aux citoyens, c’est de faire sien ce programme de l’éradication de la malaria. D’autres pays y sont parvenus. Il est impératif de recourir à l’utilisation des moustiquaires, de protéger les ménages, de pratiquer l’hygiène et l’assainissement autour des ménages, de détruire les sites insalubres où pullulent les moustiques et leurs larves. Ceci s’accompagne de la pulvérisation intra-domiciliaire », a expliqué Epaphrodite Habanabakize, chargée de la prévention contre la malaria au sein de RBC.
« Le district de Nyamagabe dispose de six secteurs sur dix-sept où prévaut la malaria », la Vice-Maire Agnès Uwamariya
Pour la Vice-Maire Agnès Uwamariya en charge des Affaires Sociales, le district de Nyamagabe dispose de 6 secteurs sur 17 où prévaut la malaria. Raison pour laquelle le Projet IVM (Integrated Vector Management) a été mis en œuvre pour lutter contre la malaria en formant les leaders d’opinion qui atteindront plus de public dans le combat contre le paludisme.
La Vice-Maire Uwamariya Agnès
“ Les chiffres de 2022-2023 montrent que le district de Nyamagabe est en mauvaise posture dans la lutte contre le paludisme. Sur mille personnes, 111 ont souffert de la malaria. La moyenne au niveau national est que 47 pour mille personnes ont attrapé la malaria. La formation en cours dispensée en trois jours par RBC et RICH changera les perceptions dans la lutte contre la malaria. Les leaders locaux, les responsables des coopératives agricoles et les animateurs en santé sauront comment les anophèles se reproduisent, comment la malaria se transmet. Ils sauront comment privilégier la prévention et le traitement rapide. Nous renforcerons la sensibilisation de la population dans les églises et les réunions », a-t-elle indiqué.
Il existe quatre étapes de croissance de anophèles
Le citoyen doit avoir des connaissances sur la vie de l’anophèle avant qu’elle ne pique des gens. L’on doit connaître les diverses sortes de larves qui génèrent les moustiques qui volent et piquent en transmettant le paludisme.
Quand on analyse l’eau recueillie d’une marre, on remarque des œufs qui deviendront des larves après deux à trois jours, puis des pupas pendant 5 à 7 jours, et ensuite des moustiques qui volent en l’espace de 2 à 3 jours. C’est-à-dire que la métamorphose de l’œuf à l’anophèle prend 9 à 13 jours. Si l’on utilise l’eau contenant ces œufs avant 9 jours, on peut éviter que les larves grandissent et transmettent la malaria.
Visite sur terrain à Kabeza/Remera
Les larves qui deviendront des anophèles transmetteuses de la malaria ont une longue tige qui piquera et transmettra la maladie.
Les larves qui se transformeront en anophèles mâles non porteuses de la malaria ont la barbe au lieu de la tige. Dans l’eau, ce genre de larves ont la tête tournée dans l’eau et la queue sur l’eau. En piquant l’animal ou l’homme, l’anophèle inocule le sang infecté dans sa victime. C’est de cette façon que le paludisme est transmis. (Fin)