Les séances de dialogue inter-libyen, dont le deuxième round se déroule actuellement à Bouznika, au Maroc, en vue d’aboutir à une solution politique à la crise libyenne, constituent “une véritable occasion pour mettre définitivement fin à ce long conflit”, a souligné, le lundi 05 octobre 2020, l’Emissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stéphanie Williams.
Mme Stéphanie Williams a affirmé, dans une allocution diffusée lors d’une séance de dialogue entre les délégations du Haut Conseil d’État et de la Chambre des représentants libyens, que les réunions au Maroc, en plus des rencontres qui se sont tenues en Suisse dans le but d’apporter des recommandations aux questions cruciales et nécessaires à la résolution politique de la crise libyenne, ont “considérablement contribué à créer cette occasion unique qui vient relancer le dialogue politique libyen”.
La responsable onusienne s’est dite satisfaite de la réunion, autour d’une même table à Bouznika, des deux délégations, afin de parvenir à un accord sur les critères de sélection des personnes qui occuperont les postes de souveraineté, conformément aux dispositions de l’accord de Skhirat conclu en décembre 2015, appelant les parties à poursuivre leur action en vue d’atteindre cet objectif.
Après avoir salué les “efforts inlassables” déployés pour contribuer à la résolution de la crise libyenne, Mme Williams a qualifié d'”encourageante” la cessation des hostilités et des affrontements directs entre les deux parties ces derniers mois. Elle a toutefois estimé que cette cessation des hostilités risque de ne pas durer, dans le cas où les protagonistes libyens ne parviennent pas dans les plus brefs délais à un accord de cessez-le-feu permanent et à une solution politique globale à la crise.
Par ailleurs, Mme Williams a souligné que la résolution de cette crise demeure une priorité absolue pour les Nations Unies, étant donné les conditions “très difficiles” dans lesquelles vivent les Libyens en raison de la poursuite de ce conflit.
Aussi, Mme Williams a-t-elle plaidé pour un accord politique global, répondant aux aspirations de toutes les parties libyennes et engageant la Libye sur la voie de la paix, de la stabilité et du développement.
Elle a également exhorté tous les Libyens à continuer d’œuvrer pour soutenir le cessez-le-feu et le dialogue politique, tout en y participant de manière constructive et dans un esprit de responsabilité et en faisant prévaloir les intérêts du pays et du peuple libyen et ce, dans l’objectif de restaurer la légitimité et la souveraineté de la Libye et d’édifier un État démocratique. (Fin)