By Jean-Bosco Kimenyi;
Kigali: La Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine n’est pas parvenu à imposer la paix et la sécurité sur le Continent, et son bilan est jugé largement négatif par certains observateurs.
Et partant, le CPS de l’Union Africaine dispose d’un grand nombre de compétences en matière de gestion des conflits sur le continent, qui lui ont été conférées par son protocole de création et par l’acte constitutif de l’Union Africaine.
Parmi les fonctions essentielles assignées au CPS de l’UA figure la mission de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique. Cela revient à dire que le Conseil doit chercher à développer une culture de la paix auprès des citoyens panafricains.
Or, en huit ans et deux mandats à la tète du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, le diplomate algérien Ismael Chergui, qui dirige cette structure depuis 2013, n’a pas réussi à faire avancer le processus de paix sur le Continent.
Le continent africain continue à faire face à de graves défis dans le domaine de la paix et de la sécurité.
De ce fait, l’Afrique reste confrontée à la persistance des conflits, à l’insécurité et à l’instabilité dans différentes régions du continent, avec les conséquences humanitaires et socio-économiques qui en découlent.
En République Centrafricaine, malgré l’intervention et la médiation du CPS, rien de concret n’a été réalisé sur le terrain. La situation humanitaire reste dramatique, avec plus d’un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays ou en fuite vers les pays voisins et 2,5 millions de personnes nécessitant une assistance, selon l’ONU.
Au Soudan du Sud, le CPS n’a pas réussi à agir de manière décisive pour aider les parties concernées à maintenir l’engagement des dirigeants régionaux, à chercher un consensus pour un règlement global qui permettrait un partage plus équitable du pouvoir entre les régions du Soudan du Sud.
Les progrès accomplis, sous le double mandat de M. Chergui, en termes de règlement des conflits sont particulièrement fragiles, susceptibles d’être à tout moment remis en cause, que ce soit au Mali, en Somalie, au Darfour, ou dans les relations entre le Soudan et le Soudan du Sud.
Selon certaines sources, M. Chergui a été critiqué récemment par Djibouti pour n’avoir pas été à la hauteur de ses responsabilités à la tête du CPS.
Le constat qui se dégage est qu’il est impératif de proposer des stratégies plus innovantes et plus fortes qui amènent les protagonistes à adhérer rapidement à des processus de paix donnant confiance et stabilité à une population enquête de répit. C’est à ce titre qu’on peut construire des pays devenus exsangues pour en faire des oasis de paix et de croissance.
Et ce projet cadre avec le thème de l’année 2020 de l’Union Africaine « Faire taire les armes sur le contient » ou «Silencing Guns»- in English. (Fin)