Membres de la plateforme des acteurs en Horticulture dans le district de Rubavu lors d’une réunion discutant des défis de la chaîne de valeur horticole et des stratégies pour fournir un accès permanent et fiable à des aliments adéquats, sûrs, locaux, diversifiés, équitables, sains et nutritifs dans le district de Rubavu/ Décembre 2022.
Une action concertée des parties prenantes concernées est nécessaire pour atteindre l’échelle et l’élan souhaitée pour induire un changement et un impact à grande échelle. Le Partenariat multi-acteurs (PMA) est un moyen de mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD), comme le souligne l’ODD17-Partenariats pour les objectifs.
En effet, en rassemblant diverses parties prenantes aux intérêts même contradictoires, le PMA peut constituer un forum de concertation et, à ce titre, ils ont le potentiel de surmonter les conflits et de créer des synergies.
Un système alimentaire durable est au cœur des Objectifs de Développement Durable qui appellent à des transformations majeures de l’agriculture et des systèmes alimentaires afin d’éliminer la faim, d’assurer la sécurité alimentaire et d’améliorer la nutrition d’ici 2030.
Les approches des systèmes alimentaires prennent en compte les questions relatives à la production et la consommation durables, à fournir des régimes alimentaires sains et nutritifs avec un impact minimal sur l’environnement.
La diversité des acteurs des systèmes alimentaires et les interactions complexes entre eux exigent un niveau élevé d’inclusivité si les intérêts de tous les groupes concernés doivent être couverts.
Pour faciliter les processus de gouvernance alimentaire, l’Organisation Rwandaise de protection des droits des consommateurs (ADECOR) a adopté l’approche du partenariat multipartite qui est inclusif, interdisciplinaire et interinstitutionnelle.
Une plateforme horticole multipartite à Rubavu a été mise en place pour discuter d’un environnement propice aux chaînes alimentaires et aux environnements alimentaires inclusifs. La diversité des acteurs des systèmes alimentaires et les interactions complexes entre eux exigent un niveau élevé d’inclusivité si les intérêts de tous les groupes concernés doivent être couverts.
Au moins trois groupes de groupes d’acteurs sont à considérer : le secteur public (gouvernement), le secteur privé (petites et grandes entreprises) et la société civile représentant les consommateurs et leurs intérêts tels que les initiatives visant à améliorer la nutrition ainsi que l’environnement.
L’approche de partenariat multipartite est appliquée en sachant que les secteurs public et privé, la société civile et les organisations communautaires ont des rôles majeurs à jouer dans l’alimentation des villes, en apportant l’expérience, l’innovation et les campagnes pour des systèmes alimentaires plus durables et en intégrant le besoin critique d’un développement social, l’approche inclusive et fondée sur les droits dans les systèmes alimentaires urbains.
Les principales parties prenantes ont été identifiées pour travailler à travers les secteurs et les niveaux en se concentrant sur la création d’interconnexions entre les acteurs et la promotion de mécanismes d’action collective par le biais de structures participatives de gouvernance alimentaire.
En facilitant les plateformes de discussion multipartites, la participation des groupes les plus vulnérables tels que les petits exploitants agricoles, les femmes, les jeunes, les personnes handicapées et d’autres groupes marginalisés dont la participation pourrait être affectée est assurée.
En fait, l’inclusion des groupes marginalisés est cruciale pour parvenir à l’équité et à la justice dans l’obtention des résultats et pour éviter les conséquences distributives négatives potentielles des actions entreprises au sein des PMA.
Sinon, il y a un risque que les PMA renforcent les asymétries de pouvoir existantes entre les différentes parties prenantes, en particulier entre le secteur privé et les communautés et populations locales, mais aussi au sein des différents acteurs du secteur privé lui-même, en particulier là où les micros et petites entreprises sont implantées, sous-représentées au profit des grandes entreprises.
Le PMA a diverses fonctions, allant de la mobilisation des ressources, la génération et le partage des connaissances, le renforcement des capacités et l’établissement des normes à la mise en œuvre effective des politiques.
D’une manière générale, les PMA jouent un rôle important dans la mise en commun de tous les types de ressources nécessaires ou utiles pour résoudre les problèmes du système alimentaire.
Le PMA aide non seulement à mobiliser de nouvelles ressources, en particulier auprès du secteur privé, mais aussi à réaffecter les ressources existantes de manière plus appropriée et à les cibler vers la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
La justification économique du PMA est également de corriger les défaillances du marché dans les systèmes alimentaires, y compris les asymétries de pouvoir et d’information, les externalités environnementales et sanitaires et l’allocation sous-optimale des ressources conduisant à des inégalités en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Membres de la plateforme Rubavu Horticulture lors d’une réunion de dialogue sur l’agriculture régénérative, les pratiques de production résilientes et les modèles alimentaires circulaires, l’engagement des institutions financières et le partenariat public-privé-producteurs (4 P) dans la promotion de la chaîne de valeur des légumes / décembre 2022
Avec le soutien financier de la Direction générale belge de la coopération au développement et de l’aide humanitaire (DGD) à travers RIKOLTO International SON, ADECOR et Kilimo Trust Rwanda mettent en œuvre un projet de cinq ans (2022-2026) « Good Food for Cities – GF4Cs » dans le district de Rubavu, avec possibilité d’extension à d’autres villes.
Le projet comporte trois domaines d’intervention, notamment la production alimentaire durable, les marchés inclusifs et l’environnement propice.Alors que Kilimo Trust Rwanda est responsable de la mise en œuvre des composantes de production alimentaire durable et de marchés inclusifs, ADECOR est responsable de la mise en œuvre de la composante « environnement favorable » visant des politiques favorables, un environnement financier et normatif inclusif aux niveaux local et national pour encourager des aliments sains, durables et nutritifs.
Le projet GF4Cs vise à rendre les environnements alimentaires urbains plus durables. L’ambition du projet est de catalyser l’action collective des acteurs du système alimentaire, y compris les autorités locales, les détaillants et distributeurs alimentaires, les producteurs, les citoyens, les experts, les institutions financières et les organisations de la société civile.
Il s’agit de rendre les environnements alimentaires urbains et les chaînes d’approvisionnement alimentaire plus propices à des régimes alimentaires sains, durables et nutritifs pour tous les citoyens dans le cadre de systèmes alimentaires urbains résilients et inclusifs.
Le projet vise à transformer le système alimentaire en mettant l’accent sur la modification des pratiques de production, de distribution et de consommation afin de garantir que les environnements alimentaires urbains et les chaînes d’approvisionnement alimentaire dans les villes soient plus inclusifs, résilients et permettent des régimes alimentaires sains, durables et nutritifs pour tous les citoyens, en particulier les femmes, les jeunes et les groupes vulnérables.
Légumes et carottes
Le projet GF4Cs a commencé par se concentrer sur la chaîne de valeur des légumes. Les acteurs directs des chaînes de valeur des légumes comprennent les fournisseurs d’intrants, les agriculteurs, les collecteurs, la distribution alimentaire, les transformateurs à valeur ajoutée, les commerçants et les détaillants qui vendent directement aux consommateurs. (Fin)
Source : Organisation Rwandaise de Protection des Droits des Consommateurs/ADECOR