Dr Ahmed Ogwell Ouma, Ceo ai de Africa CDC
La 5ème édition de la Conférence Internationale sur le Programme des Systèmes de Santé africains pour l’année 2023 ou AHAIC 2023 a été ouverte aujourd’hui à Kigali. Elle a pour thème : « Des systèmes de santé résilients pour l’Afrique : Repenser l’avenir maintenant ».
Elle réunit du 05 au 08 Mars 2023 plus de 1200 participants, dont des Ministres africains de la santé ou leurs délégués, des experts, des chercheurs, des membres de la Société civile ou du Secteur privé, et des délégués des partenaires.
Elle a été organisée par Africa CDC (Centre africains de lutte contre les épidémies) en partenariat avec l’Union Africaine, le Gouvernement du Rwanda et Amref.
Pour le Directeur Général ai de Africa CDC, Dr Ahmed Ogwell Ouma, le mandat principal d’Africa CDC est la prévention et le contrôle des maladies en Afrique.
« Le renforcement des systèmes de santé et de l’écosystème de santé au sens large pour la prévention, la préparation et la réponse rapide aux menaces de maladies est notre stratégie principale. L’objectif ultime est d’améliorer la santé et le bien-être des Africains comme prévu dans l’Agenda 2063 – L’Afrique que nous voulons. En tant qu’Africa CDC, nous savons clairement que la dispense actuelle de la prestation de soins de santé sur le continent n’est pas durable – les priorités de santé de l’Afrique ne sont pas là où vont les investissements externes dans la santé. Alors que nous travaillons avec l’ensemble de nos 55 États membres de l’Union africaine, ainsi qu’avec nos partenaires régionaux et mondiaux, nous estimons qu’il est nécessaire de faire face de manière plus holistique aux menaces sanitaires communes auxquelles nous sommes confrontés en Afrique et au-delà. Nous devons intégrer une approche « Une seule santé » dans la façon dont nous élaborons et gérons nos efforts de prévention et de contrôle des maladies », a-t-il indiqué.
Africa CDC soutient donc les ministères de la santé et les instituts nationaux de santé publique (INSP) pour renforcer cette capacité, tout en améliorant simultanément la coordination pour la prévention et le contrôle des maladies d’origine animale prioritaires dans d’autres parties intégrantes du secteur de la santé. Nous aidons également nos pays à établir et à opérationnaliser des centres d’opérations d’urgence de santé publique (PHEOC), qui devraient être les centres de coordination centraux pour la surveillance des maladies et la coordination de la réponse à travers l’Afrique.
Les effets du réchauffement climatique et du changement climatique sont des facteurs critiques qui contribuent à bon nombre des urgences sanitaires et des maladies auxquelles le continent fait face.
« Non seulement les catastrophes telles que les inondations, la sécheresse ou d’autres phénomènes météorologiques extrêmes peuvent avoir des effets dévastateurs sur notre tissu socio-économique, mais ces catastrophes entraînent également des dommages aux infrastructures, des pertes économiques dues à l’interruption des activités, la malnutrition, l’interruption de l’éducation des enfants, et même de moins bons résultats en matière de santé en raison de perturbations dans les services de santé. Chaque secteur qui échoue, cela devient un problème de santé », poursuit-il.
Il ajoute :
« Toute interruption d’une chaîne d’approvisionnement pour les produits de santé et non médicaux entraîne des conséquences négatives pour la santé. Nos systèmes de santé ne peuvent être efficaces si nous ne reconnaissons pas et ne nous préparons pas aux risques et aux pressions extérieures au système de santé lui-même. C’est pourquoi nous répondons actuellement à l’épidémie croissante de choléra dans plusieurs pays, car d’autres secteurs sont confrontés à des défis qui se traduisent désormais par des problèmes de santé. Nous devons travailler dans tous les secteurs pour réduire ces impacts sur le système de santé. L’expérience que nous avons vécue à travers la pandémie de COVID-19 et les récentes épidémies telles que la variole du singe, Ebola, le choléra, etc., est une conséquence directe d’un investissement insuffisant dans la santé publique – dans le personnel de santé, dans les mécanismes de préparation et de réponse à la pandémie, et dans le système de santé proprement dit ».
« Nous vivons les conséquences d’un échec à investir de manière adéquate et à prioriser les besoins de santé publique en Afrique – c’est l’impulsion même du nouvel ordre de santé publique du CDC africain guidé par les principes d’appropriation locale, de leadership, d’équité, d’innovation et d’autonomie »
Pour conclure, Dr Ahmed Ogwell Ouma, aboutit que l’Afrique a maintenant atteint sa maturité, et qu’elle doit planter l’arbre de l’excellence, et savoir s’occuper de ses propres de santé. C’est une opportunité pour que des idées innovantes pour les problèmes africains soient lancées ici en Afrique pour l’Afrique. (Fin)