Des rapatriés burundais photographiés dans le village de Higiro, au nord du Burundi, en novembre 2018. © HCR/Georgina Goodwin
Un convoi transportant 343 réfugiés burundais en provenance d’Ouganda est entré au Burundi lundi 25 octobre2021. Cela porte à plus de 60 000 le nombre de réfugiés qui sont retournés volontairement cette année au Burundi. Environ la moitié de ce total est revenu de Tanzanie. Les autres reviennent du Rwanda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Kenya et, depuis début octobre, d’Ouganda.
Le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, accompagne ces retours et a mené des évaluations pour s’assurer que la décision de rentrer est volontaire, libre et informée et que les rapatriements se déroulent dans la sécurité et la dignité. Chaque semaine, des convois arrivent au Burundi avec environ 1 500 personnes.
À leur arrivée dans l’un des cinq centres d’accueil, les familles de retour reçoivent des articles ménagers et une aide en espèces pour les aider à entamer une nouvelle vie. Cependant, un soutien plus important est nécessaire pour parvenir à une réintégration durable, tant pour les personnes qui rentrent que pour les communautés d’accueil au Burundi. Souvent, les infrastructures sociales et économiques nécessaires font défaut.
Il y a actuellement de nombreuses situations de déplacement international prolongé dans le monde. Le Burundi est un rare exemple dans lequel un nombre important de réfugiés rentrent chez eux. Cependant, sans investissement significatif dans les zones de retour pour soutenir la réintégration, le cycle de déplacement pourrait se répéter.
Le HCR appelle à davantage de financement pour le Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés 2021 lancé au début de cette année. Celui-ci décrit les besoins de 19 organisations humanitaires et de développement pour soutenir les retours, la réintégration durable et la résilience des communautés. À titre d’exemple des efforts déployés pour soutenir les communautés, le HCR a inauguré la semaine dernière le premier centre national de prévention et de traitement du Covid-19 au Burundi, situé dans la province de Cankuzo, où de nombreux réfugiés retournent dans l’est du pays.
Sur les 104,3 millions de dollars nécessaires, seuls quelque 10% des fonds pour soutenir le retour et la réintégration au Burundi ont été engagés, malgré l’augmentation du nombre de personnes qui regagnent le pays.
Depuis 2017, date à laquelle le programme de retour volontaire assisté a débuté, plus de 180 000 réfugiés burundais sont rentrés chez eux, avec une augmentation notable des retours depuis juillet 2020, après les élections générales dans le pays.
Près de 270 000 réfugiés burundais restent en exil, généreusement accueillis par la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda, la RDC, le Kenya, le Mozambique, le Malawi, l’Afrique du Sud et la Zambie. (Fin)