Au moins 52 Burundais ont été refoulés du Rwanda le jeudi de la semaine passée. Ils étaient entrés dans ce pays d’une façon illégale, selon des autorités rwandaises qui parlent des sans-papiers.
D’après le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, la plupart d’entre eux sont d’anciens réfugiés qui avaient été rapatriés du camp de Mahama situé plus à l’est du Rwanda.
Selon des sources administratives à Kirundo (nord du Burundi), les concernés sont originaires des communes Busoni (46), Bugabira (2), Giteranyi (3) de la province Muyinga (nord-est) et un qui affirme être originaire de la province Cibitoke (nord-ouest). Ce dernier ne connaît pas précisément sa commune natale.
« Il indique avoir quitté le Burundi en 1982 avec ses parents quand il était encore enfant », disent les sources contactées par SOS Médias Burundi qui précisent que l’homme en question affirme que sa mère était de nationalité rwandaise, son père étant Burundais.
L’administration communale de Busoni qui a assuré la réception de ces refoulés signale que tous ont déjà été emmenés sur leur colline d’origine sauf celui de Cibitoke, « parce qu’il ne se souvient plus de son lieu de naissance ».
L’autorité communale de Busoni parle d’une bonne collaboration avec le Rwanda dans l’échange des personnes n’ayant pas des autorisations de s’établir de tous les côtés.
Des causes de la présence illégale au Rwanda
La plupart des refoulés précisent être allés au Rwanda à la recherche du travail.
« Là, on gagne beaucoup par rapport au Burundi. Par exemple, un employé champêtre gagne deux mille francs rwandais par jour. C’est plus de deux fois la valeur en monnaie burundaise », expliquent-ils.
Ils demandent l’établissement d’un guichet unique sur la frontière pour faciliter les mouvements entre le Burundi et le Rwanda comme c’est le cas dans les provinces Ngozi et Muyinga.
Signalons que la plupart des refoulés sont d’anciens réfugiés du camp de Mahama au Rwanda qui s’étaient rapatriés. (Fin)