Plus de quatorze mille églises fermées et 47 confessions religieuses interdites d’exercer

Plus de quatorze mille églises comme maisons de prières ont été fermées et 47 confessions religieuses ont été interdites définitivement d’exercer au Rwanda parce qu’elles ne remplissaient pas les conditions de qualité de la doctrine enseignée, de sécurité et d’hygiène pour les fidèles, selon la Directrice Générale de l’Office de Gouvernance (RGB), Dr Doris Uwicyeza.

« Nous sommes en train d’analyser les manquements de ces églises et confessions religieuses frappées par la sanction. Certains pasteurs d’église se livrent à une véritable escroquerie pour prendre l’argent des fidèles. D’autres mêlent l’enseignement de la Bible à une sorte de sorcellerie et de fausse guérison des malades. D’autres encore prêchent une doctrine à l’envers de la foi », a-t-elle indiqué.

Elle a tenu ces propos lors d’une réunion d’échanges entre les médias du Rwanda d’une part, et d’autre part, les ministres de l’Administration Locale ; de l’Unité Nationale et de l’Engagement Civique, respectivement, Jean-Claude Musabyimana et Dr Jean-Damascène Bizimana. Le porte-parole de la Police, Rutikanga a aussi pris part aux échanges. 

Ce sujet d’une actualité brûlante et d’une préoccupation nationale révèle l’urgence que tous les Rwandais doivent faire preuve de perspicacité.

« Nous acceptons un manquement dans notre responsabilité collective de toutes les institutions du pays pour faire le suivi de ce qui se passe dans nos églises et confessions religieuses. Le désordre s’est instauré dans le contrôle des églises. Des gens prient dans des caves et grottes ou des mines abandonnées. Nous sommes engagés à procéder aux corrections nécessaires pour éviter des prêches qui orientent les fidèles sur de mauvaises pistes », a reconnu le Ministre Jean-Claude Musabyimana. 

Le Ministre chargé de l’Unité des Rwandais et de l’Engagement Civique (MINUBUMWE), Dr Jean-Damascène Bizimana a relevé l’urgence d’une transformation des perceptions et des croyances des Rwandais.

« C’est un processus qui prend du temps certes. Et qui exige des forts collectifs du Gouvernement, des confessions religieuses crédibles et partenaires, et de l’ensemble de la population. Nous devons pointer du doigt la menace et les risques à piétiner les valeurs rwandaises. Le changement commencera par les leaders du pays. Car, certains sont devenus à la fois leaders et prêcheurs de certaines confessions religieuses », a noté le Ministre Bizimana.

Le porte-parole de la Police, ACP Boniface Rutikanga, pointe du doigt des déviations pernicieuses chez des parents qui ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école ou les faire vacciner en cas d’épidémie. Il déplore des enseignements divisionnistes tendant vers l’extrémisme et la radicalisation. Il recommande une analyse critique pour que les citoyens égarés qui campent au bord des actes subversifs reviennent dans le droit chemin. (A suivre …)