Le procès de deux Rwandais, Basabose Pierre et Twahirwa Séraphin accusés des crimes de génocide perpétré contre les Tusti au Rwanda en 1994 s’est poursuivi le 13 novembre devant la Cour d’assises de Bruxelles en Belgique en auditionnant deux groupes de médecins désignés pour déterminer si les deux accusés sont aptes à être poursuivis.
L’équipe médicale qui a travaillé sur le cas de Basabose a déclaré qu’il ne pouvait pas suivre son cas en raison de son amnésie, tandis que pour Tawahira, l’équipe qui l’a suivi a déclaré que même s’il est difficile de l’identifier en raison de sa vie passée, il peut répondre de ces actes.
Les trois psychiatres qui ont examiné Pierre Basabose, ont dit qu’ils avaient effectué des tests visant à déterminer s’il souffrait d’une maladie mentale et de ses conséquences.
Ces trois médecins, qui ont chacun examiné Basabose à des moments différents, affirment que lors des examens qu’ils ont effectués sur lui en 2023, ils ont constaté qu’il présentait les symptômes rencontrés en 2021 et que les problèmes s’accentuent. Une autre chose est qu’ils lui ont diagnostiqué un diabète avancé et qu’il ne pouvait pas expliquer clairement les choses concernant son état.
Ils croient tous que son cerveau est endommagé au point qu’il ne peut pas penser clairement, qu’il entend difficilement, qu’il ne sait même pas ce qui lui arrive et qu’il ne peut même pas s’en souvenir.
Ils ont conclu que son esprit est tellement perturbé qu’il est incapable de répondre à ce qu’on lui demande car cela nécessite que le cerveau ait bien entendu la question. Ils croient qu’il n’a pas la capacité d’entendre et de comprendre ce qui lui a été dit.
Pour Séraphin Twahirwa, les trois médecins qui l’ont examiné pour la première fois en 2012 et 2020 ont affirmé qu’à cette époque aucun problème mental grave n’avait été constaté chez lui autre qu’un trouble mental normal. Ils ont dit que les seuls problèmes qu’il avait étaient des blessures morales dues au fait de ne pas étudier, une mauvaise relation avec sa femme,… et cela lui avait causé un traumatisme.
Ces médecins disent qu’ils ont eu du mal à Twahirwa à répondre aux questions liées à ce qui lui est reproché, même s’il n’est même pas obligé de le dire, et qu’ils ne le forcent pas étant donné qu’il dit que ce sont des mensonges. Ils ont également déclaré qu’il est difficile de savoir qui il est car il continue de s’appuyer sur une situation ou une autre pour s’expliquer, y compris sur ce qu’il ressent, qu’il était une personne puissante en raison de ses liens avec la famille du président Habyarimana.
Quoi qu’il en soit, ils ont dit qu’il n’a aucun problème à se souvenir et à expliquer, et qu’il a la capacité d’entendre et d’interpréter ce qu’on lui demande, et de suivre ce qu’on lui dit.
Pour les parties à ce procès, Twahirwa et Basabose doivent à tout prix être jugés « parce que leur santé est bonne ». De plus, le procès est sur le point de se terminer et ces parties disent les avoir vus tous les deux se parler très bien et même sourire.
Il appartient au tribunal de confirmer, dans les prochains jours, si le procès est suspendu ou se poursuit pour l’un ou l’autre entre Basabose et Twahirwa ou pour les deux. [Source : Renaissance Info.] (Fin)