Le Représentant de la FAO à Kigali, Gualbert Gbehounou.
By André Gakwaya;
Kigali: Quatre applications mobiles ont été développées par le téléphone avec internet et elles rendront l’agri-élevage plus productif, selon le Représentant de la FAO à Kigali, Gualbert Gbehounou (G.G.). Lire l’interview qu’il a accordée à André Gakwaya de RNA-ARI après le lancement, cet après-midi, du Projet des Services Agricoles et d’Inclusion Numérique à l’IPRC de Tumba, dans le district de Rulindo.
ARI- Pourquoi le lancement de ce Projet ?
G.G. – On a commencé par deux pays. Le Rwanda et le Sénégal. Mais le pays où on a plus avancé, c’est le Rwanda. Nous sommes à la fin du processus. Nous avons développé quatre applications mobiles qui peuvent être utilisées par ceux dont le téléphone a accès à l’internet ou directement sans internet par SMS ou autres. Nous lançons maintenant pour que cela soit diffusé en milieu paysan pour une plus large diffusion. Vous vous rappelez certainement des quatre applications. Il y a une qui informe le paysan sur les conditions météorologiques pour leur permettre de semer à temps, de prendre des décisions à temps. Il y a une application qui informe le paysan sur le bétail, quand est-ce qu’il faut faire la vaccination, il y a une application qui informe le paysan sur les prix sur le marché parce qu’après tout ils ont besoin de connaître le prix sur le marché pour choisir le bon moment pour vendre. Et puis il ya une application qui informe le paysan sur la bonne alimentation à partir des produits localement disponibles. Ces quatre applications ont été enveloppées avec la participation des paysans rwandais. On a jouté une 5e application pour que le paysan ait une information complète, pour que le paysan ait accès à la 5eme application qui s’intéresse à la chenille légionnaire d’automne, trop gloutonne.
ARI – Est-ce que l’ensemble des tous les districts vont en profiter avec le temps ?
G.G.- Bien sûr. Nous sommes ici au Collège des Technologies de Rulindo. On a impliqué le Collège dans le développement. On va généraliser l’utilisation des applications. Tous les districts vont en bénéficier. Mais il fallait commencer quelque part.
ARI – Ferez-vous une extension au niveau continental ?
G.G. – Bien sûr. Je vous ai dit qu’on a commencé par le Rwanda et le Sénégal. Ces applications seront généralisées dans les pays d’Afrique sub-saharienne.
ARI – Vous pensez que cela va augmenter la rentabilité à hauteur de combien ?
G.G. –Aujourd’hui, l’information rime avec pouvoir. Celui qui a l’information a le pouvoir. Tout ce que nous faisons là participe à la mise en disponibilité de l’information dont le paysan a besoin à temps. Le paysan qui a l’information sur la météo à temps, va semer à temps. Celui qui n’a pas cette information va perdre sa récolte.
ARI – Quel est le pays qui vous a soutenu ?
G.G. – C’est un projet entièrement financé sur les fonds propres de la FAO.