Kigali: Quinze ans de prison ont été requis aujourd’hui contre quatre journalistes burundais du Groupe de Presse Iwacu et leur chauffeur, accusés de “complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État”. Verdict attendu dans 30 jours au plus.
C’était après la première audience publique à Bubanza et un réquisitoire du ministère public demandant 15 ans de servitude pénale pour les cinq présumés et la saisie de tout leur matériel ( voiture, appareil photo et enregistreur).
« Tristesse. Le ministère public vient de demander 15 ans de prison pour les journalistes d’Iwacu. Il demande aussi que la voiture, appareil photo et enregistreur de Iwacu deviennent ‘patrimoine de l’Etat’. Les juges vont délibérer à huis clos. Décision dans 30 jours au plus tard», a réagi Antoine Kaburahe, fondateur et directeur du Groupe de Presse Iwacu, exilé en Belgique.
Le procès est mis en délibéré par le Tribunal de Grande Instance de Bubanza. Les juges ont 30 jours pour se prononcer.
Il s’agit des journalistes Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Egide Harerimana, Térence Mpozenzi et de leur Chauffeur Adolphe Masabarakiza. Tous arrêtés en plein reportage par la police nationale burundaise et depuis en détention à la prison centrale de la province de Bubanza. Envoyés couvrir les attaques survenues le 22 octobre 2019 dans la province de Bubanza en commune Musigati, l’équipe de reporters d’Iwacu n’aura pas le temps de faire son travail. (Fin)