C’est durant la semaine de commémoration du Génocide des Tutsis que les cas de traumatismes psychologiques montent en hausse, et à ce propos, le Centre Biomédical du Rwanda (RBC) recommande de ne pas stigmatiser les personnes souffrant de tels traumatismes, selon Dr Jean-Damascène Iyamuremye, chef de la Division Santé Mentale au sein de RBC.
« Il faut s’empresser de porter assistance à ces personnes traumatisées, en les conduisant vers les hôpitaux et centres de santé, en leur trouvant des conseillers en santé mentale. Chaque année, les cas de traumatismes sont autour de deux mille durant la semaine de commémoration seulement. Les personnes affectées sont assistées par les membres de famille ou les conseillers en santé. Une étude réalisée en 2018 a montré que 20,5 % de Rwandais souffraient d’un trauma ou de plusieurs traumas. C’est dans la Ville de Kigali que l’on trouve le plus de cas, surtout le district de Gasabo, avec 38 %. Parmi les dix districts du pays les pays affectés, quatre sont dans la Province du Sud, comme Huye, Gisagara, Nyamagabe », a-t-il indiqué.
Le Rwanda compte 60 mille conseilles formés en santé mentale pour dispenser des soins d’urgence au sein de plus de 510 centres de santé du pays. 70 % à 80 % de ces centres de santé sont dotés de personnels psychothérapeutes. Tous les hôpitaux de district disposent de deux agents psychothérapeutes. Les cas sévères sont orientés dans des centres spécialisés comme Ndera. Dans un mois, on inaugurera un autre important centre spécialisé en santé mentale à Kinyinya dans le district de Gasabo, et qui donnera des services qu’on ne trouve pas ailleurs dans le pays, toujours selon Dr Iyamuremye.
Il a ajouté que 70 % des patients en santé mentale sont soignés dans les centres de santé où sont traités aussi les cas de détresse profonde et d’épilepsie, sans de voir aller à l’étranger.
Dr Iyamuremye a informé aussi que de 2019 à 2022, les cas de suicides sont en hausse dans le pays, et ils se sont multipliés pas plus de trois.
Trente associations collaborent avec RBC en santé mentale. Une moto a été donnée à chaque centre de santé pour faciliter le déplacement de l’infirmier en charge de la santé mentale. Tandis qu’un véhicule a été disponibilisé pour chaque hôpital de district pour le même service décentralisé. (Fin)