Durant le mois de novembre 2021, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) a documenté 801 violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo, soit une forte augmentation de 61% par rapport au mois d’octobre (498 violations).
Cette augmentation reflète une hausse du nombre d’atteintes attribuables à des groupes armés (+75%) ainsi que de violations attribuables à des agents de l’Etat (+43%) par rapport au mois d’octobre.
Dans son rapport, le BCNUDH affirme qu’un grand nombre d’atteintes aux droits de l’homme, soit 61% dont 345 exécutions extrajudiciaires, sont attribuables aux groupes armés Nyatura, aux rebelles ougandais d’ADF et rwandais de FDLR dans le Nord-Kivu et à la milice CODECO en Ituri.
Tandis que les agents de l’Etat, les FARDC(Forces armées de la RDC), la police congolaise et l’Agence nationale des renseignements (ANR), sont responsables de 39% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 40 personnes.
Environ 94% de violations documentées pendant cette période ont été commises dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika.
De toutes les parties au conflit, les militaires des FARDC ont commis le plus grand nombre de violations ; tandis que parmi les groupes armés, ce sont les combattants Nyatura qui ont commis le plus grand nombre des atteintes documentées.
La majorité des violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées dans la province du Nord-Kivu, suivie du Tanganyika.
Au cours du même mois de novembre, des cas de violences sexuelles liées au conflit concernent 70 victimes adultes de sexe féminin.
Le BCNUDH a également documenté 40 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales en lien avec l’espace démocratique. (Fin)