La fermeture des frontières entre le Rwanda et le Burundi, depuis jeudi 11 janvier, perturbent les déplacements de plusieurs congolais de Goma (Nord-Kivu) qui fréquentent la ville de Bujumbura (Burundi) en passant par le Rwanda.
Les étudiants, les malades, les commerçants et d’autres personnes voyageant de Goma vers Bujumbura ont désormais un trajet plus long. Les transporteurs, eux, craignent de connaître un manque à gagner et d’autres éventuelles difficultés.
A partir de Goma, une agence de voyage qui relie cette ville à Bujumbura fait au moins 7 à 10 courses chaque jour, entre les deux villes. Cela n’est plus le cas depuis la fermeture des frontières entre le Rwanda et le Burundi.
Mugisho Paulin, un des chauffeurs rencontrés vendredi matin par Radio Okapi parrainée par l’ONU explique qu’au lieu de 8 heures de trajet pour arriver au Burundi en passant par la frontière rwando-burundaise de Ruwa (fermée), les passagers vont désormais traverser le Rwanda ensuite revenir en RDC par la province du Sud-Kivu à Kamanyola puis Uvira avant d’entrer au Burundi.
« Le prix n’a pas changé. Il est resté à 30 dollars. Nous passons par Kamanyola, nous entrons à Uvira puis Kavimvira jusqu’à Bujumbura bien que le trajet devient très long. Avant on quittait à 6 heures du matin pour arriver à 13 heures à Bujumbura, mais maintenant c’est de 6 heures à 16 heures. Il peut y avoir des pertes par rapport à nos service courrier mais aussi le carburant. On consomme d’habitude le carburant pour 80 dollars jusqu’au Burundi mais maintenant on ne sait pas si ça pourra suffire pour arriver », se plaint le chauffeur Mugisho.
Les jeunes de Goma qui étudient au Burundi, pour leur part, craignent que le prix du voyage ne finisse par augmenter. Ils ont aussi des inquiétudes quant au passage par Kamanyola où règne une certaine insécurité. Tout ceci ne va pas les encourager à revenir régulièrement à Goma pour les vacances, ont-ils témoigné à Radio Okapi par téléphone.
Tous les voyageurs souhaitent que les relations entre le Rwanda et le Burundi s’améliorent afin que les frontières s’ouvrent à nouveau. (Fin)