Condamnant fermement « tous les groupes armés nationaux et étrangers » opérant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le Conseil de sécurité de l’ONU a dit sa préoccupation face à l’augmentation des « attaques » et des « provocations » contre les civils et la Mission de l’ONU en RDC, la MONUSCO. Les attaques visant les soldats de la paix pourraient constituer des « crimes de guerre » en vertu du droit international.
L’activité des groupes armés menace d’annuler les progrès durement acquis en matière de sécurité et de stabilité dans la région et d’exacerber la situation humanitaire actuelle, a jugé le Conseil de sécurité dans une déclaration à la presse publiée mardi soir.
La responsabilité première de la sûreté et de la sécurité des civils, du personnel et des biens des Nations Unies incombe aux États hôtes. Le Conseil a insisté sur l’importance de poursuivre les engagements et les communications entre la MONUSCO et le gouvernement congolais, et appelé tous les acteurs à mettre fin à la violence, aux violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Appel à un désarmement immédiat
Les membres du Conseil de sécurité ont aussi exhorté tous les groupes armés congolais à participer sans condition au Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation.
Les groupes armés étrangers sont eux aussi appelés à « désarmer immédiatement » et à « retourner dans leur pays d’origine ».
Réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la RDC, le Conseil a accueilli avec satisfaction le communiqué du septuple sommet et du troisième conclave des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est sur la situation en matière de paix et de sécurité dans la partie orientale de la RDC tenu le 20 juin 2022 à Nairobi, au Kenya.
« Prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’une désescalade »
Notant les mesures prises pour rendre opérationnelle une force régionale, le Conseil a souligné l’importance de la protection des civils et de la coordination et du partage d’informations avec la MONUSCO et souligné la nécessité de mener toutes les opérations, conjointes ou unilatérales, dans le strict respect du droit international.
Les membres du Conseil se sont enfin félicités du sommet organisé au début du mois par le Président Lourenço de l’Angola entre le Président Tshisekedi de la RDC et le Président Kagame du Rwanda, et pris note des objectifs fixés par la feuille de route de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs sur le processus de pacification dans l’est de la RDC.
Le Conseil a encouragé les efforts des deux parties pour mettre en œuvre la feuille de route et « prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’une désescalade ». (Fin)