Kigali: La Procureure Générale Fédérale éthiopienne, Mme Adanech Abebie, a rejeté, le 18 juillet 2020, le rapport d’Amnesty International publié, en mai 2020, sous le titre «Au-delà de l’application de la loi : violations des droits humains par les forces de sécurité éthiopiennes à Amhara et Oromia».
La haute autorité judiciaire éthiopienne a qualifié ce document de fondamentalement fallacieux et ne répond pas aux critères requis pour être qualifié de rapport.
Lors d’une conférence de presse, Mme Adanech Abebie a déclaré, que les autorités judiciaires éthiopiennes avaient formé un comité composé des bureaux des procureurs des régions d’Amhara et d’Oromia, de la police, des universités et des organisations de la société civile pour enquêter sur la crédibilité des violations présumées des Droits de l’Homme.
Cette enquête a révélé que les conclusions dudit rapport manquent d’objectivité et de neutralité puisqu’elles sont basées sur quelques témoignages partiaux, alors qu’elles concernent des conflits très complexes et des problèmes de sécurité profonds.
Pourtant, la Procureure générale a déclaré que certains auteurs des violations alléguées ont été jugés et que «la plupart des cas a fait l’objet d’une enquête du gouvernement afin d’identifier les responsables avant la publication de ce rapport».
Madame la Procureure a, en outre déploré «Les efforts déployés pour tenir des réunions avec les hauts responsables d’Amnesty International au sujet du rapport qui n’ont pas été couronnés de succès». (Fin)