Le Premier Ministre rwandais Edouard Ngirente.
Lors du Forum Économique qui se tient à Kigali les 27 et 28 Novembre 2023, le Premier Ministre rwandais Edouard Ngirene a exhorté les plus de trois cent (300) participants à exploiter les opportunités dont dispose l’Afrique pour façonner l’avenir du continent et du monde.
« Comment exploiter les opportunités dont dispose l’Afrique pour créer une croissance inclusive. Les experts reconnaissent l’atout de la jeunesse africaine qu’il faut former pour la faire entrer sur le marché du travail afin d’y être productive dans divers domaines. Le chômage a certes augmenté sensiblement à la suite des récentes crises. Le commerce régional africain doit être redynamisé pour transformer le continent. La transition énergétique doit être utilisée pour tirer profit des minerais. L’o devra recourir aux capitaux privés afin de réduire le déficit créé par la réduction des fiscalités. Ce risque doit être pris même si les coûts des capitaux privés sont élevés », a-t-il indiqué, en précisant que les experts et chercheurs se focaliseront sur la réduction des risques de financement.
Le Président du Cercle des Economistes, Jean-Hervé Lorenzi.
De son côté, le Président du Cercle des Economistes, Jean-Hervé Lorenzi, a rappelé que depuis cinq ans, le Forum Économique travaille avec certains pays africains :
« Je pense notamment à la conférence de Dakar tenue en 2021, sous le haut patronage du Président Macky Sall et de l’Union Africaine, organisée par le Cercle des Économistes et notamment avec le Professeur Christian de Boissieu et Madame Monique Gasagure. Par la suite, la Présidence de l’Union Africaine avait développé les cinq points suivants, que nous avions travaillé :
Les Chefs des délégations autour du PM Ngirente.
Par la suite, la Présidence de l’Union Africaine avait développé les cinq points suivants, que nous avions travaillé :
1. La prime de risque exigée par les investisseurs pour tout investissement en Afrique est très surévaluée et c’est le problème majeur auxquelles sont confrontées les économies africaines, d’où les 4 propositions suivantes :
2. Il serait très utile de disposer d’une agence de notation africaine.
3. Il paraît également souhaitable de créer des mécanismes de stabilité en Afrique, permettant à des pays en difficulté financière d’avoir un soutien financier.
4. Dans ce cadre-là, ces mécanismes pourraient être alimentés par les Droits de Tirage Spéciaux, très largement insuffisamment dirigés vers les pays africains.
5. Enfin, il existe de nombreuses places financières en Afrique, mais peut-être faut-il encore développer ces réseaux de place financière, le développement de la place financière du Rwanda en étant le premier exemple », a-t-il indiqué.
Vue partielle de la salle.
Il a poursuivi :
« Notre engagement envers le débat économique africain prend un sens tout particulier aujourd’hui puisque nous avons l’honneur de nous retrouver au Rwanda, exemple exceptionnel de l’essor économique africain à l’échelle mondiale de par, entres autres, son placement au deuxième rang africain en « Doing Business » et au classement mondial des compétences, mais aussi sa position de leader mondial en termes d’implication des femmes au débat politique. Au cours de ces deux prochains jours nous vous proposons d’entreprendre un parcours en 7 étapes, 7 sessions sur la formation de la jeunesse, les femmes au cœur des économies africaines, les projets investissements, la technologie et l’intelligence artificielle, la nouvelle gouvernance économique, la croissance inclusive et durable, et enfin le financement des économies. Ces sujets qui s’inscrivent au cœur de l’actualité et de l’avenir économique du continent africain laissent entrevoir, des débats enrichissants et, je le souhaite, utiles pour le façonnement de l’Afrique de demain. Ce rêve ou « IYI INZOZI » en kinyarwanda, langue nationale du Rwanda, est en train d’être réalisé ».
Dans un panel de cinq experts qui a suivi la séance d’ouverture et qui avait pour thème : éduquer et former les jeunesses, développer les leviers de la prospérité », l’on s’est focalisé sur l’urgence de développer les compétences des jeunes, recourir à l’innovation et aux technologies, changer le système éducatif en place, apprendre à faire les choses autrement, créer plus d’écoles techniques.
L’important est de sensibiliser les jeunes à l’entrepreneuriat qui crée la richesse par les entrepreneurs. Mais pour cela, l’on doit créer une révolution numérique.
« Il faut une disruption, c-à-d interrompre le système actuel d’éducation, y ajouter les besoins du moment », a fait remarquer la Secrétaire Générale de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), Louise Mushikiwabo présente à la rencontre.
Dans ce ré-nettoyage, l’on met l’accent sur les valeurs de professionnalisme et d’intégrité qui sont les clés essentielles de la transformation et du succès. (Fin)