Le Ministre du Commerce et Industrie, Prudence Sebahizi et Wamkele Mene, Secrétaire Général de la ZLECAF parlent de la 2ème édition de Biashara Afrika ou Forum d’affaires phare de la ZLECAF
Le Rwanda ne participera pleinement et ne récoltera les bénéfices de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAF) qu’en renforçant la production industrielle nationale, selon le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Prudence Sebahizi.
Sebahizi a tenu ces propos lors d’un entretien avec les médias juste à la veille de la deuxième édition de Biashara Afrika ou Forum d’affaires phare de la ZLECAF, qui se tient demain, du 9 au 11 Octobre à Kigali.
Ce Forum qui réunira plus de mille participants discutera des défis structurels et politiques à relever pour augmenter la production de biens et services à valeur ajoutée, ainsi que de la manière de débloquer des opportunités d’investissement pour les infrastructures clés et les corridors de la chaîne d’approvisionnement, entre autres.
Pour exploiter le potentiel de la ZLECAF d’un marché de 1,3 milliard de personnes sur le continent, les efforts visent à renforcer l’appropriation par les acteurs du Secteur Privé dans des domaines économiques clés, notamment l’agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, l’automobile, les transports et la logistique, ainsi que les technologies numériques.
Sebahizi a indiqué qu’actuellement, le pays est confronté à une faible production industrielle qui ne peut satisfaire le marché intérieur, sans parler du marché d’exportation.
Cela peut être attribué à la production agricole qui est encore faible par rapport à la taille du marché, ce qui entraîne des importations importantes à la fois pour le marché intérieur et pour les intrants industriels.
« Pour que nous puissions exporter vers ce grand marché de la ZLECAF, nous devons stimuler notre production nationale tout en comprenant sa dynamique et son fonctionnement », a-t-il relevé.
Sebahizi a noté que même si le Rwanda est un pays de taille relativement petite, l’objectif est de devenir un centre de production dans tous les secteurs tout en tirant parti du plus grand marché continental.
Il a souligné à cet égard que le Secteur Privé devrait s’approprier la mise en œuvre de la ZLECAF en tant que principal moteur et bénéficiaire de son potentiel sans être limité par le marché de ses produits.
Bien qu’il reste encore un long chemin à parcourir en tant que pays, des progrès ont été réalisés dans la participation au marché de la ZLECAF dans le cadre de l’Initiative commerciale guidée avec le dernier développement d’une expédition de produits agricoles consolidés au Ghana, le 25 Septembre dernier.
L’expédition comprenait divers produits agricoles, notamment des produits de base traditionnels comme le café et le thé, ainsi que des produits émergents à forte valeur ajoutée comme le miel et les produits à valeur ajoutée à base d’avocat.
En août de cette année, la politique industrielle du Rwanda qui vise à promouvoir la transformation économique et structurelle vers des activités économiques à plus forte valeur ajoutée a été approuvée par le cabinet.
Essentiellement, elle repose sur cinq piliers, notamment l’amélioration des capacités industrielles dans les industries orientées vers l’exportation, l’augmentation du niveau d’investissement et de l’accès au financement, le développement des capacités technologiques, scientifiques et d’innovation, la construction des infrastructures et de l’aménagement du territoire nécessaires, et le soutien à la durabilité environnementale et à la croissance verte.
La politique industrielle présente de fortes complémentarités avec d’autres politiques clés pour la transformation économique telles que la politique commerciale, la politique entrepreneuriale et la politique Made in Rwanda (MiR). (Fin)