Une réunion de restitution des activités du Sommet UE-UA tenu récemment en Europe a été organisée hier au CCF (Centre Culturel Francophone), et trois principaux intervenants ont pu passer en revue les principales activités et recommandations de ce Sommet.
Les Ambassadeurs Nicola Bellomo de l’UE, et Antoine Anfré de la France, ainsi que la Directrice Générale (DG) en charge de l’Afrique au sein du MINAFFET, Shakila Mutoni, ont pu animer les débats et répondre aux diverses questions du public.
Le Sommet a abordé divers thèmes intéressant l’Europe et l’Afrique, comme le commerce et l’investissement, la coopération bilatérale, la paix, la sécurité, la migration, le changement climatique, la Covid-19, l’accès aux vaccins contre la Covid-19, la bonne gouvernance, etc.
Pour l’Ambassadeur Antoine Anfré, Il y a des réponses communes à des problèmes communs. Par exemple le changement climatique. C’est un problème qui se pose à tous les continents. La réponse doit se faire globalement, c’est le sens de différents COP, et après il y a des problèmes plus spécifiques au continent, par exemple dans le domaine de la paix et de la sécurité.
« Il est plus efficace manifestement de recourir à des capacités de maintien de la paix africaine pour intervenir dans les pays africains. Et on se rend compte qu’on peut aboutir à de biens meilleurs résultats que les interventions des partenaires étrangers au continent et qui ne sont pas forcément adaptées. La philosophie de ces sommets UA-UE, est que, quand c’est des problèmes communs, on les traite ensemble, et puis quand c’est de problèmes spécifiques au continent, africain ou européen, c’est au continent de manière prioritaire de les traiter. Il y a un cadre donné par ce sommet. Les trois grand thèmes : la prospérité et développement économique, la sécurité et paix, la mobilité choisie ou subie pour certains. Et puis il y avait en fil rouge le Covid-19 parce que c’est une question d’actualité », a-t-il noté.
Il a poursuivi :
« Il y a des programmes qui sont mis en œuvre par l’UE. Avant il y avait le FED (Fonds Européen de Développement), maintenant il y un nouvel instrument dans le cadre du partenariat post- Cotonou. Ce nouvel instrument permet de financer les projets, l’aide budgétaire …. Et dans le cadre d’une programmation qui est négociée entre l’UA et le partenaire africain concerné. Et à côté de ça, chaque Etat de l’UE peut avoir sa politique de coopération qu’il mène dans un cadre bilatérale, mais toujours en articulation avec ce qui se fait au niveau européen. On ne peut pas imaginer la France faire quelque chose sans du tout se soucier de ce que l’Allemagne va faire et surtout de ce que la délégation européenne va faire. Par exemple, un projet spécifique à la France : le Centre Culturel Francophone : Il a été créé sur décision des Présidents Macron et Kagame. L’essentiel de ses financements, c’est l’argent français, mais il peut y avoir aussi des politiques de bourses qui sont aussi financées par la France, mais tout cela s’inscrit de toute façon dans le cadre européen. C’est comme cela que ça peut être efficace ».
Pour la DG Shakila Mutoni, absolument il y a un esprit nouveau qu’on voit avec ce sommet, un sommet qui a d’abord été organisé à différents niveaux. La dernière étape ayant été le sommet ministériel, qui s’est tenu au Rwanda où les deux continents se sont engagés dans de longues négociations, pour aboutir à un format et à une vision commune de ce que les deux continents veulent avoir ensemble.
« Alors sur le plan du format, pour ce dernier sommet, il y a eu un grand changement, par rapport au passé où c’était généralement de grandes tables rondes, où il n’y avait que des discours de différents dirigeants des deux continents, mais pour ce dernier sommet, ça été peu différents. Il y a eu des tables rondes sur des thèmes qui sont spécifiques et cela a permis à ces différents Chefs d’Etat de s’engager profondément dans des sujets qui sont d’intérêts communs pour l’Afrique et l’Europe. Du point de vue du Rwanda nous pensons que les conclusions de ce sommet ont été très satisfaisantes, et bien entendu, dans les prochaines étapes, il faudra penser maintenant à des projets spécifiques, pour s’assurer que ce partenariat renouvelé entre les deux continents produise les effets escomptés », a-t-elle souligné. (A suivre…)