Le 11 Avril 2022, lors de la conversation avec les diplomates accrédités au Rwanda dans le cadre de Kwibuka28, l’ambassadeur de France au Rwanda, Antoine ANFRÉ, a partagé son analyse de l’enchaînement des faits qui ont conduit au génocide perpétré contre les Tutsi.
Au cours de son intervention, il a évoqué les « responsabilités lourdes et accablantes » de son pays dans ce génocide telles que mises en évidence par les rapports Duclert et Muse puis reconnues par le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son discours au Mémorial de Kigali, le 27 mai 2021.
« […] Les Rwandais eux-mêmes ont mis fin au génocide, perpétré par des Rwandais. Il est clair que la France d’abord, la communauté internationale ensuite […] a rendu possible un génocide qui était prévisible. Mais en revanche ce génocide n’a pas été planifié par les Français, il a été planifié par les Rwandais, dont une partie a été jugée à Arusha », selon l’ambassadeur ANFRÉ.
Le colloque, organisé par le Ministère de l’Unité Nationale et de l’Engagement Civique (MINUBUMWE) en collaboration avec le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MINAFFET), a aussi abordé le problème de l’impunité des présumés génocidaires hébergés par certains pays étrangers. La justice française a ainsi prévu de juger un présumé génocidaire tous les six mois dans les années à venir.
D’autres sujets ont été abordés lors de ce colloque, tels que le développement du Rwanda depuis 1994 et la nécessaire lutte contre le négationnisme. (Fin)