Suite à l’enquête et à la désignation des principaux pollueurs environnementaux par l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (REMA, Rwanda Environmental Management Authority) dans différents districts, le Bureau d’enquête rwandais (RIB, Rwanda Investigation Bureau) a lancé une opération pour arrêter les suspects.
Le porte-parole du RIB, Thierry Murangira, a déclaré que jusqu’à présent, 19 suspects ont été arrêtés pour crimes environnementaux. Il a déclaré que jusqu’à présent, les personnes arrêtées sont des opérateurs du secteur minier.
“Les infractions comprennent l’exploitation minière illégale, le non-respect des normes minières et la rébellion contre l’autorité”, a-t-il déclaré. Il a poursuivi en disant que les suspects arrêtés dans les districts de Gasabo, Nyarugenge, Gakenke et Ngororero sont détenus dans les stations RIB de Kimihurura, Kicukiro, Nduba.
Selon le rapport de REMA, au moins cinq sociétés minières, cinq activités d’extraction d’argile et quatre activités d’extraction de sable dans les districts de Kamonyi, Muhanga, Gakenke et Ngororero ont récemment pollué l’environnement à partir du mois d’août, du 8 au 14 août. L’enquête a révélé que les sociétés minières causaient l’érosion des sols, polluaient les rivières, les zones humides et ne réhabilitaient pas les sites miniers.
REMA a également constaté que certains exploitants miniers suspendus opéraient illégalement sans licence. “Certains fonctionnaient sans se conformer aux recommandations de l’étude d’évaluation de l’impact sur l’environnement(EIE)”, lit-on dans le rapport publié la semaine dernière.
L’évaluation de l’impact environnemental est un outil utilisé pour évaluer les effets significatifs d’un projet ou d’une proposition de développement sur l’environnement. Les EIE garantissent que les décideurs du projet réfléchissent aux effets probables sur l’environnement le plus tôt possible et visent à éviter, réduire ou compenser ces effets. Selon les inspecteurs, les sociétés minières enquêtées se sont également avérées sans employés dédiés à la protection de l’environnement.
Le porte-parole du RIB, Thierry Murangira, a déclaré que les opérations d’arrestation des pollueurs de l’environnement se poursuivent étant donné que différents délits environnementaux ont été enregistrés. La criminalité environnementale est un acte illégal qui nuit directement à l’environnement. (Fin)