Les quatre journalistes heureux pose avec Léandre Sikuyavuga, le directeur des publications devant la prison de Bubanza qu’ils viennent de quitter.
Reporters sans frontières (RSF) est soulagée par la libération des quatre journalistes burundais du Groupe de Presse Iwacu.
«Détenus depuis plus d’un an, les journalistes de Iwacu-info enfin libres ! RSF_inter soulagée par cette décision. Après 5 ans de répression des médias, nous appelons le nouveau président Général Neva à refaire de son pays un lieu sûr pour l’exercice du journalisme», a réagi l’ONG de défense de la liberté de la presse basée à Paris.
Les 4 journalistes sont libérés après 430 jours de prison. Accusés d’atteinte à la sureté de l’Etat, ils avaient été condamnés à deux ans et demi de détention. Ils avaient demandé la grâce présidentielle. Le Groupe de Presse burundais Iwacu salue cette libération.
Les quatre journalistes burundais fêtent Noël dans leur famille. Ils sont sortis de prison à la veille de Noël le Jeudi 24 décembre 2020, et accueillis par leurs familles et collègues.
Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana venaient de passer 430 jours dans la prison de Bubanza. Ils ont été arrêtés le 22 octobre 2019 à Musigati dans la province de Bubanza où ils étaient en reportage sur des affrontements entre un groupe de rebelles et les Forces de l’ordre. Ils avaient été condamnés à 2 ans et 6 mois de prison et une amende d’un million de francs burundais chacun.
Initialement accusés de « complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat», les 4 journalistes seront finalement condamnés pour « tentative impossible». Selon l’article 16 du Code pénal : « Il y a tentative impossible lorsqu’un délinquant en puissance a fait tout ce qui était en son pouvoir pour commettre une infraction, alors que celle-ci ne pouvait se réaliser par suite d’une impossibilité qu’il ignorait ».(Fin)