Enfants de la crèche de Byahi.
By André Gakwaya;
Rubavu: La crèche notionnelle de Byahi inaugurée hier est une réponse pour les mères qui pratiquent le commence transfrontalier en RDC, car elles ont maintenant un service approprié qui dispense des soins aux enfants en bas âge, selon la Vice-Maire des Affaires Sociales du District de Rubavu, Mme Pacifique Ishimwe.
«L’inauguration est une réponse au sens large pour les femmes commerçantes qui franchissent la frontière. Les lois leur interdisent de traverser avec des enfants sur le dos. Les mères laissaient ces enfants à la frontière ou à la maison sous la protection d’autres enfants en bas âge, sans les capacités de veiller sur d’autres enfants plus jeunes. Les enfants laissés souffraient de la faim. Ils étaient parfois portés disparus, volés, violentés, affamés. Maintenant les mères confient leurs enfants aux crèches du village ou dans une crèche de référence comme celle de Byahi, où les enfants bénéficient d’une alimentation complète et de soins affectifs à la hauteur par des personnes formées», a indiqué Ishimwe, lors de l’inauguration de la crèche de Byahi.
«Des jeux sont organisés. Les enfants grandissent libres et dans le respect de leurs droits. C’est un préalable pour avoir une bonne croissance, surtout que 80 % du cerveau de l’enfant grandit dans les trois premières années. C’est à ce moment que l’on doit donner à l’enfant les soins nécessaires pour être physiquement, mentalement et intellectuellement bien développé. Ainsi l’on pourra avoir un adulte fort et productif », a-t-elle poursuivi.
Elle a remercié les partenaires qui ont mis sur place la crèche, notamment l’UNICEF qui a apporté ses fonds dans la construction, le NECDP qui a fait le plaidoyer auprès de l’UNICEF, et l’ADEPE (Association pour le Développement du Peuple) qui assure 30% du fonctionnement de la crèche, ainsi que les parents qui contribuent pour 70 %.
Le critère de sélection des enfants est d’avoir des mères qui pratiquent un commence frontalier.
«Certes, nos capacités d’accueil demeurent limitées. Raison pour laquelle j’exhorte les parents à créer dans leurs villages des crèches qui accueillent 16 à 20 enfants et qui sont installées dans un ménage comme c’est le cas maintenant. Les nutritionnistes qui s’occupent de ces crèches ont été formées et sont disponibles. Il faut une volonté et une bonne perception pour créer une cherche. Dans les crèches, les enfants jouissent de bons soins et vivent en convivialité avec d’autres. Ce qui est une bonne préparation pour leur avenir. L’enfant est une pépinière qui doit être entretenue. Quand il ne jouit pas de bons soins, c’est le pays qui perd. Eduquons bien nos enfants. C’est la condition pour en faire des adultes productifs et utiles au pays », a encore souligné la Vice-Maire Ishimwe.
Pour le Directeur de l’ADEPE, Grégoire Bacamumihigo, les enfants qui ont fréquenté de telles crèches deviennent à trente ans des chercheurs et des savants utiles au pays. Une famille qui éduque bien son enfant considère son enfant comme sa fierté. Car, elle sait éloigner les grands maux que sont la malnutrition, la violence conjugale et l’insécurité. Les soins affectifs dispensés assurent un environnement qui donne l’indépendance à l’enfant, ainsi qu’un plein épanouissement mental et intellectuel.
Le Directeur de ADEPE a exprimé toute sa gratitude aux partenaires qui ont mis en place la crèche de Byahi. L’inauguration officielle a été une véritable Fête pour les parents, surtout les mères, qui célébraient l’événement dans l’allégresse, en se félicitant d’avoir un espace sûr pour la croissance et l’épanouissent de leurs enfants. (Fin)