Le Représentant adjoint de la FAO Dr Otto Vianney Muhinda lors d’une interview sur le site Yanze.
La FAO a soutenu la coopérative Yahoproc (Yanze Horticulture Products) à hauteur de $US 1,2 millions dans des projets successifs qui ont permis de produire plus de légumes pour combattre la malnutrition et générer plus de revenus aux fermiers, selon le Représentant adjoint de la FAO (Agence onusienne pour l’Alimentation et l’Agriculture), Dr Otto Vianney Muhinda.
« La FAO a soutenu d’abord un projet pour renforcer la culture des légumes, puis un autre projet pour promouvoir l’élevage des porcs, et maintenant un autre projet pour la pisciculture dans les étangs. Nous participons maintenant à la cérémonie de récolte de poissons dans le premier dam sur quatre autres dams initiés dans la zone. L’eau de ce ruisseau Yanze est utilisée à Kigali, mais aussi elle sert à irriguer sur 6 hectares les champs de légumes sur le site de Yanze, en même temps que cette eau aide à élever du poisson fort indiqué pour combattre la malnutrition et générer un revenu financier pour les 400 membres de la coopérative Yahoproc», a souligné Dr Otto Muhinda.
Il a fait remarquer que le poisson de l’étang pèse entre 700 gr et 400 gr. Ce qui est une performance heureuse pour la population de la zone.
Le Directeur exécutif de l’ONG APEFE, Oscar Nzabonimpa
Le Projet profite à différents secteurs de la zone qui totalise cinq coopératives bénéfiques pour environ 500 membres.
« Nous comptons cinq dams grâce auxquels nous produisons des légumes et du poisson. FAO a formé les fermiers à mettre à jour ce projet dénommé « Know Water Better ». L’activité demeure durable et consiste à cultiver, récolter et vendre, gagner de l’argent et ensuite investir dans l’horticulture et l’aquaculture en visant le revenu selon les saisons. Il reste pour le moment à récolter le poisson sur quatre étangs. L’on a besoin de six mois pour planter et récolter le poisson qui coûte maintenant 2.500 Frw le Kg. Déjà la coopérative a atteint un capital de 5 millions Frw et elle envisage d’acheter un véhicule alors qu’elle a commencé par l’agriculture des légumes jusqu’à l’aquaculture aujourd’hui. Après cette récolte, nous comptons leur octroyer les semences de poissons grâce à notre partenariat avec RAB », a encore faire remarquer le Représentant adjoint de la FAO en charge des Programmes.
La récolte du poisson.
FAO est active dans le district de Rulindo et dans d’autres districts où l’on peut dupliquer le présent projet grâce à l’appui d’autres partenaires.
La pisciculture rurale pratiquée dans le marais de Yanze dans le cadre d’une agriculture intégrée peut être étendue à un fermier qui a ses capacités renforcées, surtout que le poisson demeure une référence pour relever la qualité de la nutrition.
« Rulindo est un est plus pauvres districts du pays où sévit une malnutrition aiguë. Le présent Projet a démontré qu’il aide les habitants à sortir de la pauvreté et de la malnutrition aiguë pour ensuite jouir d’un excellent niveau financier et d’une alimentation de qualité », a poursuivi Dr Otto Muhindo.
Pour le Directeur exécutif de l’ONG APEFE ou Action pour la Protection de l’Environnement et Filières Agricoles, Oscar Nzabonimpa, le présent Projet est mis en œuvre par APEFA en collaboration avec la coopérative Yahoproc et le district de Rulindo.
La vente du poisson dans le magasin de la Coopérative Yahohoproc
« Un conflit sur l’utilisation de l’eau de Yanze a été résolu. La population locale se plaignait de ne pas profiter de l’eau de son ruisseau qui avantageait seulement les urbains de Kigali. Avec le soutien de la FAO et l’implication d’APEFA, l’eau de Yanze sert à irriguer les champs de légumes et les poissons des cinq dams, puis à servir la population dans leurs divers besoins. L’Office de gestion de l’eau, WASAC, emporte l’autre partie pour servir les populations urbaines. Ce qui démontre une utilisation équitable par tous. Et le conflit a été résolu à la satisfaction de tous », a expliqué Oscar Nzabonimpa.
Les trois machines solaires octroyées par APEFA irriguent les champs jusqu’à 200 mètres de la position de la machine solaire. L’on n’a plus besoin de pédaler la machine pour irriguer, les panneaux solaires suffisent pour produite l’énergie qui active les machines. Les fermiers locaux sont maintenant formés à l’utilisation de ces technologies. (Fin)