Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé jeudi un financement de 150 millions de dollars pour améliorer l’accès des ménages, des entreprises et des institutions publiques du Rwanda à un réseau électrique moderne et renforcer l’efficience des services d’électricité, composé à parts égales d’un prêt et d’un don (de 75 millions de dollars chacun).
Fort des résultats d’une précédente opération de soutien de la Banque mondiale au secteur de l’énergie, le projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’énergie au Rwanda (EAQIP) consolidera les progrès du pays en direction du septième objectif de développement durable des Nations Unies, qui vise à garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable, mais également de réduire de 50 % la dépendance du pays aux combustibles de cuisson polluants.
« Ce projet intervient à point nommé pour conforter les avancées obtenues depuis dix ans par le gouvernement dans le domaine de l’énergie grâce au soutien de la Banque mondiale. Il contribuera directement aux efforts du Rwanda visant à assurer un accès universel à l’énergie d’ici 2024 et à des combustibles de cuisson propres d’ici 2030 », indique Rolande Pryce, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Rwanda. « Nous sommes fiers d’accompagner de longue date le gouvernement dans la réalisation de ces ambitions. »
Le projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’énergie au Rwanda poursuit un objectif double : financer le programme gouvernemental, en cours, d’extension des raccordements au réseau pour des clients résidentiels, commerciaux, industriels et publics ; et subventionner le déploiement de systèmes solaires individuels hors réseau pour le rendre moins coûteux. Il contribuera également à renforcer l’accès et l’efficience des énergies renouvelables bon marché en rétablissant les capacités de production de la centrale hydroélectrique de Ntakura, en réduisant les variations de tension sur les lignes de transport et en soutenant le programme national d’installation de compteurs intelligents.
En plus d’être la plus importante opération de la Banque mondiale en Afrique en appui aux appareils de cuisson propres, ce projet est le premier à bénéficier d’un cofinancement du tout récent Fonds pour des modes de cuisson propres (CCF), hébergé par le Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP) de la Banque mondiale. Le CCF apportera dans ce but 20 millions de dollars, pour moitié sous forme de don et pour moitié sous forme de prêt. En mobilisant par ailleurs 30 millions de dollars d’investissements publics et privés, le projet entend bénéficier à 2,15 millions de personnes. À travers la sollicitation du secteur privé et l’optimisation de l’environnement opérationnel, il s’agit de créer au Rwanda un marché durable pour des moyens de cuisson propres et abordables.
Le projet relève du programme national d’accès universel à l’énergie du Rwanda (RUEAP), qui coordonne les initiatives de soutien des partenaires du développement au secteur énergétique afin de contribuer à la réalisation des objectifs de la Stratégie nationale de transformation 2017-24.
« La Banque mondiale se réjouit d’avoir piloté le programme national d’accès universel à l’énergie au nom des partenaires du développement, dont l’Agence française de développement (qui co-finance le projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’énergie au Rwanda). Nous sommes mobilisés pour contribuer au déploiement du programme en cours et espérons ainsi améliorer le quotidien des Rwandais », déclare Norah Kipwola, spécialiste senior de l’énergie pour la Banque mondiale et chef d’équipe du projet.