Le Sabin Vaccine Institute a annoncé aujourd’hui avoir reçu 21,8 millions de dollars supplémentaires dans le cadre d’un contrat existant avec la Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA), qui fait partie de l’Administration pour la préparation et la réponse stratégiques du Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis.
Ces fonds font progresser le développement d’un vaccin contre la maladie à virus Marburg, un virus lié au virus Ebola-Zaïre qui a tué 2 200 personnes lors de la dernière épidémie majeure qui a pris fin en 2020.
Le vaccin de Sabin contre le virus Marburg est le seul candidat actuellement prévu pour un essai clinique de phase 2. Marburg fait partie des virus les plus mortels au monde, entraînant la mort d’environ la moitié des personnes infectées.
Il n’existe actuellement aucun vaccin ou traitement approuvé pour lutter contre cette maladie. Pas plus tard qu’en juillet de cette année, deux personnes sont mortes au Ghana après avoir été infectées par le virus Marburg, renforçant ainsi le besoin urgent de thérapies médicales.
La dernière tranche de fonds permet à Sabin de mener un essai clinique randomisé, en aveugle et contrôlé par placebo chez des adultes aux États-Unis afin d’évaluer davantage l’innocuité et l’efficacité de son vaccin candidat contre le virus Marburg et de faire progresser des études de posologie de vaccin non cliniques.
L’essai clinique de phase 2 aux États-Unis commencera après le lancement par Sabin d’un essai de même phase en Afrique, actuellement prévu pour 2023. Sabin entreprendra également une étude non clinique sur son vaccin candidat au cours de cette phase.
« Le début des essais cliniques de phase 2 pour le vaccin contre le virus Marburg constitue une étape cruciale pour nous et nous apprécions la confiance continue de la BARDA dans notre travail et son soutien pour cette prochaine étape cruciale », a déclaré Amy Finan, présidente-directrice générale de Sabin. « Les vaccins restent notre meilleur pari contre la mort et le handicap dus à des virus mortels. J’espère que dans les années à venir, nous pourrons offrir ce vaccin vital à toutes les personnes qui en ont besoin. »
En 2019, la BARDA a attribué à Sabin un contrat pluriannuel d’une valeur de 128 millions de dollars pour poursuivre le développement de vaccins contre deux virus mortels : Marburg et Ebola-Soudan. La BARDA exerçant désormais la dernière option de ce contrat, le programme de recherche et développement de Sabin contre les virus Ebola et Marburg, a reçu à ce jour 98,6 millions de dollars.
La BARDA fait partie de l’Administration pour la préparation et la réponse stratégiques du Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis. Ce projet a été financé en totalité ou en partie par des fonds fédéraux du Département de la Santé et des Services sociaux, l’Administration pour la préparation et la réponse stratégiques et la Biomedical Advanced Research and Development Authority.
À propos du Sabin Vaccine Institute
Le Sabin Vaccine Institute est l’un des principaux défenseurs de l’élargissement de l’accès aux vaccins et de leur adoption à l’échelle mondiale, de l’avancement de la recherche et du développement de vaccins et de l’amplification des connaissances et de l’innovation en matière de vaccins. Libérant le potentiel des vaccins par le partenariat, Sabin a bâti un écosystème robuste de bailleurs de fonds, innovateurs, agents de mise en œuvre, praticiens, décideurs politiques et parties prenantes publiques pour faire avancer sa vision d’un avenir où les maladies évitables ont enfin disparu. En tant qu’organisation sans but lucratif comptant plus de deux décennies d’expérience, Sabin s’est engagée à trouver des solutions qui durent et à étendre tous les bienfaits des vaccins à l’ensemble des individus, peu importe qui ils sont et où ils résident. Chez Sabin, nous sommes convaincus que les vaccins ont le pouvoir de changer le monde.
À propos des virus Ebola-Soudan et Marburg
Ebola-Soudan et Marburg font partie de la famille des filovirus. Les deux peuvent causer des fièvres hémorragiques sévères chez l’humain et les primates non humains. Aucun traitement thérapeutique des fièvres hémorragiques provoquées par les filovirus n’a été autorisé à ce jour. Les virus Marburg et Ebola sont transmis aux humains par des animaux infectés, en particulier les chauves-souris frugivores. Une fois qu’un être humain est infecté, ces virus peuvent se propager à d’autres par le biais d’un contact personnel étroit ou d’un contact avec des fluides corporels. L’isolation des personnes infectées constitue actuellement la principale stratégie pour contrôler les filovirus.
Marburg a été le premier filovirus à être reconnu en 1967 lorsque des épidémies de fièvre hémorragique ont été signalées dans plusieurs laboratoires basés en Europe, y compris dans la ville de Marbourg, en Allemagne. Le virus Ebola a été identifié en 1976 lorsque deux épidémies se sont produites simultanément dans le nord du Zaïre (devenu la RDC), dans un village près de la rivière Ebola, et dans le sud du Soudan. Ces épidémies ont impliqué ce qui s’est finalement avéré être deux espèces différentes de virus Ebola ; chacune devant son nom à la nation dans laquelle elle a été découverte. (Fin)