Trois mille ouvriers creusent la cassitérite et le wolfram sur trois sites autorisés dans les mines de Shyorongi, district de Rulindo, et ils sont satisfaits de leur revenu qui leur a permis d’améliorer leurs conditions de vie.
Mme T.U. est une femme ouvrière veuve qui travaille sur une des mines. Elle paye le minerval pour ses deux enfants depuis le primaire et le secondaire. L’un est à l’université. Elle a construit deux maisons louées qui rapportent un revenu mensuel consistant.
«Mes conditions de vie se sont améliorées et je parviens à satisfaire tous les besoins de la famille, alors que je vis et travaille en tant que seule cheffe de ménage », confie-t-elle.
Son collègue ouvrier est un homme qui est venu célibataire du district voisin de Gakenke pour travailler dans la mine de Nyakibingo. Il s’est installé dans la proximité. Il a gagné de l’argent qui lui a permis de fonder un foyer et il assure maintenant tous les besoins de sa maison.
« Le grand problème dans les mines est la présence de mineurs illégaux. Le district en a formé 57 qui se sont regroupés ensuite en coopérative des mineurs. Ceux-ci travaillent maintenant de façon professionnelle, en évitant de fréquents accidents qui ont tué six ouvriers l’an passé », dit-il.
L’on doit noter que 840 mineurs prestent dans la mine de Nyakabingo. Ils creusent 1,5 tonnes de pierre de wolfram par jour, soit 35 tonnes de wolfram par mois. Ces tonnes rapportent 27 millions Frw par mois.
Le Vice-Maire des affaires économiques dans le district de Rulindo Antoine Mutsinzi, exhorte les mineurs à se regrouper en coopératives et à travailler de manière professionnelle, en payant des taxes qui appuient le développement du pays.
« Au cours de l’année budgétaire écoulée, les mineurs de notre district ont payé 750 millions Frw de taxe. Quand 20 tonnes de minerais ont été creusés et vendus de façon illégale, la perte pour le district est de 200 millions Frw de taxes qui auraient dû être versées dans la caisse publique. Cela a de mauvaises conséquences sur l’économie du pays. Nous encourageons les mineurs illégaux à se former et à se regrouper en coopérative », souligne-t-il.
Deux compagnies creusent des minerais de cassitérite et de wolfram dans le district de Ruilindo sur trois suites. Quatre autres sites ne remplissant pas les conditions ont été fermés. (Fin)