Des personnes dans une mine
Trois femmes accusées de tentative d’exportation clandestine du coltan ont écopé d’un emprisonnement de 5 ans et obligées de verser une amende de 5 millions de francs burundais chacune d’elles.
C’est le tribunal de grande instance de Kayanza (Nord du Burundi) qui les a condamnées le soir de mercredi dernier. Leurs quatre co-accusés ont pris dix ans de prison ferme et une amende de dix millions chacun.
Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, si les trois femmes avouent les faits, les quatre hommes rejettent en bloc leur implication dans l’affaire et exigent d’être libérés.
Le tribunal de Kayanza a fait savoir que les trois femmes ont été attrapées sur la colline de Kivuvu en commune de Kabarore la nuit du 21août en possession de plus de 50 kg de coltan.
Selon des témoins, quatre hommes co-accusés dans le même dossier ont écopé d’un emprisonnement de dix ans. Ils devront aussi verser une amende de dix millions chacun.
Toutes ces personnes avaient été accusées par le procureur de Kayanza d’avoir préparé et mis en exécution la vente des minerais burundais vers le Rwanda, une accusation reconnue par les trois femmes.
Mais les hommes ont rejeté en bloc toutes ces accusations et demandé d’être relâchés immédiatement.
Dans une séance en flagrance, le tribunal a aussi exigé qu’une fois cette amende serait impayée, les accusés fassent une année de peine subsidiaire de prison en remplacement de l’argent à verser au compte de l’Etat.
Les familles des accusés plaident pour la diminution de peine.
A Kabarore, ce ne sont pas seulement les vendeurs de minerais qui sont tentés par le Rwanda. Les caféiculteurs de cette commune indiquent qu’ils préfèrent également aller vendre le café au Rwanda en raison d’un faible prix recommandé par le gouvernement du Burundi. (Fin)