Discussion entre Rwandais et Congolais à Luanda sous la médiation angolaise
La proposition concrète pour un accord de paix durable et définitif pour le conflit à l’Est de la RDC continue d’être discutée et négociée ce mercredi 21 août à Luanda entre les ministres des Affaires étrangères du Rwanda Olivier Nduhungirehe, de la RDC Thérèse Kayikwamba Wagner et de l’Angola Téte António en tant que médiateur.
Cette discussion a débuté mardi 20 août à Luanda en vue d’analyser la proposition définitive de paix dans l’est de la RDC présentée par le Président angolais João Lourenço en tant que médiateur nommé par l’Union Africaine dans le différend qui oppose le Rwanda et la RDC.
La réunion fait suite à l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août, résultant d’un accord entre les parties impliquées dans le conflit signé le 30 juillet à Luanda et supervisé par le Mécanisme de vérification ad-hoc.
En marge du 44e sommet de la SADC, João Lourenço avait affirmé que son pays œuvrait à « prendre des mesures concrètes en vue de négocier et de signer un accord de paix définitif ».
Selon le président angolais, cet accord de paix était en cours d’examen par les deux parties. Et c’est cet accord qui est discuté et négocié entre les parties ministérielles à partir du 20 août à Luanda.
La dernière tournée effectuée à Kigali et à Kinshasa le 11 et le 12 août par João Lourenço lui a permis de présenter aux présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ce projet d’accord de paix qui est actuellement sous examen.
La crise entre les deux pays voisins est liée à une offensive des membres du Mouvement du 23 Mars (M23), que le Congo accuse le Rwanda de soutenir.
Le Rwanda a également accusé la RDC de soutenir le groupe paramilitaire FDLR composé des auteurs du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 qui menacent la sécurité du Rwanda. .
Sur le théâtre des opérations, on observe également un statu quo où les forces du M23 ont accru leurs zones d’influence dans la province du Nord-Kivu.
Du côté de l’armée congolaise, la réaction peine à se faire sentir malgré la mise en place récente d’une Task Force sécuritaire sous la houlette de Félix Tshisekedi. (Fin)