Kigali: Les trois Burundais font partie d’un groupe de 25 présumés rebelles dont quatre Ougandais. Accusés de participation à la rébellion contre le Rwanda, ils ont comparu vendredi 18 Octobre devant un tribunal militaire. Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, ils ont plaidé coupables et accepté de coopérer avec la justice.
Le groupe, accusé d’activités rebelles est dirigé par un ancien officier de l’armée rwandaise, major Habib Mudathiru. Tous les 25 membres qui le composent ont été arrêtés en RDC dans la plaine de la Rusizi au cours des trois derniers mois. Vendredi, ils étaient à leur deuxième comparution devant la cour militaire siégeant à Nyamirambo, un quartier de la ville de Kigali.
Le ministère public les accuse de faire partie d’un groupe rebelle, de trahison contre le régime en place, de complicité avec les instances de gouvernements étrangers et de constitution d’un groupe terroriste.
“Ils étaient quelques 400 combattants en formation dans le camp d’entraînement situé sur les hautes montagnes de Fizi. Le commandant est un certain Shaka Nyamusaraba qui dirige un autre groupe armé dit Gumino. Il est ravitaillé en armes en provenance du Burundi. L’Ouganda y joue aussi un rôle dans la logistique et arrière base, ” a insisté le ministère public.
Le Major à la retraite Habib Mudathiru est particulièrement pointé du doigt. Il a fui le Rwanda pour l’Ouganda où il a rencontré un autre major, lui aussi ancien officier des RDF (Forces Armées Rwandaises). Il est aussi soupçonné d’être à la tête de ce groupe qui a attaqué le Rwanda avant d’être maitrisé et arrêté.
Ce haut gradé a été blessé à la jambe droite avant son interpellation. Il a comparu en provenance d’un hôpital militaire de Kigali. Il a plaidé coupable tout en demandant pardon au gouvernement du Rwanda.
Les jeunes Burundais ont aussi plaidé coupables et sont passés aux aveux. Ils disent avoir été recrutés par le major Mudathiru.
Ils ont admis être des officiers dans le groupe rebelle. Ils témoignent aussi avoir rencontré le général rwandais dissident, Kayumba Nyamwasa dans un hôtel à Bujumbura (la capitale économique du Burundi).
Ils ont aussi avoué être passés par des groupes rebelles burundais opérant à l’est de la RDC dont les FNL avant de rejoindre cette rébellion rwandaise.
Ils ont par ailleurs indiqué que si jamais ils sont libérés, ils vont demander asile au Rwanda car, ont-ils insisté, « notre sécurité n’est pas garantie au Burundi.»
Cette phase du procès tablait sur la possibilité d’une libération provisoire. La prochaine audience remise à lundi prochain sera dédiée à l’analyse de fond de l’affaire. (Fin)