Un Congrès de plus 200 Médecins Spécialistes en Dermatologie et Allergologie issus des pays Francophones se tient à Kigali du 18 au 19 Octobre 2023 pour échanger sur les problèmes de la profession, selon Président des Associations Nationales de Formation Continue en Allergologie (ANAFORCAL/Rwanda), Dr Florence Hacard.
Dr Florence Hacard est dermatologue au CHU de Lyon Sud dans le service de l’Allergologie et Immunologie clinique. Elle est aussi Présidente de la Fédération Francophone Internationale qui est une Fédération qui regroupe vingt associations francophones, qui permet la formation médicale continué en Allergologie.
Elle informe que plus de 24 associations qui viennent de plusieurs continents, l’Afrique, l’Europe, sont réunies à Kigali pour se focaliser sur des cas de Dermatologie et d’Allergologie.
« Cela fait que depuis 2019 que nous n’avons pu organiser ce Congrès, en raison du Covid-19. Ces Congrès nous permettent de nous réunir entre les 20 associations. Cela permet des échanges multicolores pour prôner la formation dans l’Allergologie au niveau international. On a toutes nos problématiques. On est réuni pour la même chose qui est l’Allergologie », a-t-elle indiqué.
Elle a ajouté que la rencontre va aborder les problèmes de pédiatrie, pneumologie, allergologie, dermato, et d’autres spécialités. On parle de la clinique, mais aussi de la biologie, mais on va aussi faire des traitements pour des cas qui sont disponibles maintenant.
« Les maladies allergiques, c’est un problème de santé publique parce qu’en 2050, la moitié de la population mondiale va être allergique, donc ça implique une grande prise en compte de nos ministères par rapport à ce problème d’allergie. On peut avoir de petites allergies, mais on peut aussi avoir des allergies alimentaires, des médicaments, et là, la vie est vraiment en jeu si on ne la prend pas en charge », a-t-elle poursuivi.
Dr Hacard a précisé que la meilleure voie pour combattre les allergies est d’agir au niveau de la prévention.
« La prévention se fait à plusieurs niveaux. Il y a le niveau environnemental en essayant de limiter la pollution, en agissant sur le changement climatique, sur notre hygiène avec une bonne alimentation, sur notre manière d’être. Mais malheureusement, l’allergie peut toujours arriver, et ça on ne peut pas prévenir forcément. Il y a des prédispositions génétiques qui font qu’on est plus prédisposé à développer des allergies. Quand les deux parents ont une allergie, l’enfant a 90 % de risques de développer lui-même l’allergie. Si aucun de deux parents n’est allergique, l’enfant à 20 de risques de développer l’allergie. Il y a une prédisposition génétique, mais il y a aussi un contexte environnemental qui n’est pas négligeable », a-t-elle confié.
Pour ce qui est de la prévention, Dr Hacard a fait remarquer qu’on peut agir au niveau de la prévention primaire. Il y a la prévention secondaire où il y a beaucoup d’apprentissage, d’éducation, d’accompagnement, autant chez les parents que chez les adultes pour éviter que les allergies s’aggravent.
« Une fois qu’on est allergique, on est allergique. On peut proposer une désensibilisation et on peut réussir à supprimer l’allergie. En revanche quand on a une allergie à un médicament, là la désensibilisation ne peut pas avoir lieu », a-t-elle noté.
Pour le Président de l’Association Nationale de Formation Continue en Allergologie, Branche du Rwanda, (ANAFORCAL/Rwanda), Dr Jean-Chrysostome Kagimbana, spécialité en dermatologie et allergologie à l’Hôpital Militaire de Kanombe, les allergies viennent en 4ème place des maladies dans le monde. Le Rwanda et l’Afrique ne sont pas épargnés de ces maladies qui proviennent de l’impact négatif des changements climatiques et des intrants chimiques fabriqués avec les années.
« Le meilleur recours est la prévention. Les allergies sont des maladies courantes. Pour savoir que ce sont les allergies, il faut que ce soit confirmé par le médecin soignant et les examens. Au Rwanda, les soins des allergies sont couverts par la mutuelle de santé, depuis le laboratoire jusqu’aux médicaments. Les allergies peuvent être des maladies de la peau, des poumons, des yeux, l’asthme. Elles peuvent résulter aussi des médicaments que l’on a pris », a-t-il indiqué.
Il a informé que sur une consultation quotidienne de 20 patients, trois à cinq d’entre eux souffrent d’allergies, pour dire que les allergies sont des maladies courantes.
Les participants à cette rencontre viennent de plus de 20 pays francophones de l’Afrique de l’Ouest, de la France et de la Belgique surtout, et même des autres pays francophones.
En plus de cette rencontre des médecins spécialistes en dermatologie et allergologie, il existe une autre rencontre d’une plus grande envergure qui réunit plus de 6 mille spécialistes du genre et qui se tiendra à Paris l’an prochai