le vice maire des affaires économiques de Gisagara, Jean Paul Habineza
Gisagara: Un fonds de la BAD (Banque Africaine de Développement) équivalent à 24 milliards Frw permettra de couvrir les besoins en eau potable pour six secteurs du district de Gisagara, ce qui rehaussera à 100 % la couverture en eau pour ce district qui atteint maintenant 78 pour-cent des besoins en eau, selon le vice maire des affaires économiques de Gisagara, Jean Paul Habineza.
« Les secteurs de Kansi, Ndora et Gishubi sont à 100 % couverts en eau potable, surtout grâce aux partenaires et au gouvernement du Rwanda qui ont construit une ligne d’alimentation en eau potable de 88 Km pour un coût de 1,2 milliards Frw. Des stratégies ont été prises pour donner de l’eau potable devant couvrir à 100 % les besoins du pays en eau en cette année 2024. WASAC et la BAD s’impliquent pour couvrir entièrement à 100 % les besoins en eau. L’important est que les points d’eau soient situés à moins de 500 mètres de distance du ménage » a-t-il indiqué.
Il a tenu ces propos lors d’une réunion avec les partenaires du district de Gisagara qui appuient le programme d’Eau, Assainissement et Hygiène (WASH), ce qui a coïncidé avec la tournée des médias sur la lutte contre les maladies tropicales négligées ou NTDs en sigle.
Le vice- maire Habineza a relevé que les maladies les plus fréquentes dans son district sont les vers intestinaux et la malaria.
Gisagara est un district rural qui vit de l’agri-élevage à 90 %. Ses sept secteurs sur treize sont frontaliers avec le Burundi. L’on a une agriculture des marais qui se focalise sur la riziculture, avec beaucoup de coopératives actives comportant chacune entre 300 et plus de 1000 membres.
« On rencontre beaucoup de fermiers dans ces coopératives qu’il faut sensibiliser sur l’importance de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. Mais aussi sur les maladies tropicales négligées que sont la bilharziose, la morsure par serpent ou par les chiens. Le ténia est aussi un sujet de préoccupation puisqu’il cause l’épilepsie. 27 % des cas d’épilepsie dans Gisagara et Huye proviennent du ténia », a poursuivi.
Il a souligné que les vers intestinaux se répandent suite au manque d’eau et d’hygiène, mais aussi à cause de l’ignorance. Une campagne de sensibilisation à l’hygiène depuis les jeunes scolaires jusqu’aux adultes doit être renforcée. C’est à ce prix que l’on vaincra les vers intestinaux.
Les gens qui cultivent dans les marais sont exhortés à porter des bottes pour se protéger contre la bilharziose. C’est impérieux de protéger la santé.
De même, les agriculteurs qui recourent aux matières fécales des toilettes comme intrants devront y renoncer. Ils élèveront des vaches et du petit bétail pour mettre au point des intrants organiques. Le district de Gisagara s’y emploie pour atteindre cet objectif. (Fin)