By Khalid Cherkaoui Semmouni, Directeur du CREPS
Kigali: Durant le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a connu de grands chantiers de réformes politiques, économiques et sociales. Une période de Vingt années de règne marquée par une volonté de changer le Maroc vers la modernité et la prospérité.
Au niveau des réformes politiques et constitutionnelles, je cite le nouveau concept d’autorité qui a été lancé par le Roi Mohammed VI en 1999, le déroulement des élections libres et transparentes, la consolidation de l’Etat de droit, l’élaboration d’une nouvelle constitution en 2011, la mise en place des jalons d’une régionalisation avancée pour que les responsables locaux prennent leurs décisions et exécutent leurs programmes de développement économique et social.
En matière des droits humains, le Maroc a connu des avancées considérables, soit par la création d’un nombre d’institutions œuvrant dans le domaine de la promotion et la protection des droits humains, ou soit par la ratification d’un nombre de conventions internationales et la mise en œuvre d’un arsenal juridique élargissant l’espace des droits et libertés des citoyens, surtout les droits de la femme marocaine. Sans oublier aussi, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) en 2005, qui vise la lutte contre les inégalités, la pauvreté et la précarité sociale.
Au niveau des infrastructures, je cite l’impulsion d’une série de projets économiques d’envergure pour moderniser le Maroc. Du transport à l’énergie en passant par l’industrie, le Port de Tanger Med, l’entrée en service du tramway de Rabat et Casablanca, la Ligne à grande vitesse (LGV), baptisée Al Boraq, et la centrale solaire Noor de Ouarzazate.
Notons qu’en plus de ces points forts du bilan des 20 années de règne , le Roi Mohammed VI, lors de son discours à l’occasion de la Fête du Trône le 29 Juillet 2019, a cité les insuffisances comme les inégalités sociales et territoriales, en retraçant la feuille de route pour un nouveau Maroc marqué par une nouvelle génération de projets et de nouvelles compétences pour relever les défis et rebâtir une économie forte et compétitive, améliorer des prestations sociales de base et rehausser la performance des services publics.
En effet, la mise en place de la Commission spéciale chargée du modèle de développement qui sera installée incessamment, va certainement contribuer à l’édification d’un Maroc fort, comme souhaite SM le Roi Mohammed VI, qui pourra accéder au club des nations avancées.
Cette Commission qui sera composée par différentes disciplines académiques et diverses sensibilités intellectuelles issues du public et du privé, va jouer le rôle d’organe consultatif investi d’une mission limitée dans le temps. Elle va clôturer ses travaux par un rapport stratégique touchant les secteurs comme l’enseignement, la santé, l’agriculture, l’investissement et le système fiscal.
Cette Commission devra aussi être dotée de l’audace et du génie nécessaires pour proposer des solutions adaptées. Elle fera preuve d’audace, d’esprit d’initiative, d’un sens élevé des responsabilités, lors de la mise en œuvre des conclusions judicieuses et des recommandations pertinentes qui seront adoptées.
A vrai dire, ce modèle de développement national constituera une étape nouvelle dans laquelle cette Commission spéciale devra mener une mobilisation générale, pour concevoir un nouveau modèle mieux adapté aux évolutions et fixer des mesures concrètes pour réaliser les priorités économiques et sociales, qui sont des piliers fondamentaux d’un nouveau Maroc.
La nouvelle étape que SM le Roi Mohammed VI considère comme une étape de responsabilité et d’essor, devra créer des conditions favorables d’impulsion et de développement, et d’encourager l’investissement étranger susceptible de promouvoir l’emploi et attirer les savoir-faire, ainsi que les expériences réussies.
Enfin, on peut dire qu’après 20 ans de règne, le Roi Mohammed VI veut engager le Maroc dans une nouvelle étape avec du sang neuf et avec une vitesse de développement accélérée, pour qu’il soit au même rang que celui des pays les plus développés.
Mais, pour atteindre cet objectif , notre pays a besoin, aujourd’hui plus que jamais, de vrais responsables pour défendre les intérêts de leur pays, et prêts à assumer avec abnégation les responsabilités qui leur incombent, et non pas des responsables qui défendent seulement leurs intérêts personnels, et aussi notre pays a besoin de compétences et du savoir-faire pour parachever l’édification d’un Maroc comme le souhaite le Roi Mohammed VI et nous-mêmes. (Fin)