Un atelier de deux jours, les 28 et 29 Avril 2022 s’est tenu à Kigali et a été consacré au lancement du Projet de Transformation des Systèmes Agro-alimentaires pour le Rwanda, le Burundi et la RDC.
Le Projet existe en fait pour l’Afrique de l’Ouest aussi et il est implanté dans trois pays, qui s’ajoutent aux trois autres de l’Afrique Centrale ci-haut mentionnés.
Le Projet concerne l’amélioration des systèmes de la sécurité alimentaire dans les pays où il est mis en œuvre. Il est doté d’un budget de $ 4,3 millions pour une durée de trois ans.
Le Burundi et la RDC ont envoyé des participants qui ont travaillé avec leurs homologues Rwandais travaillant aussi dans des centres agricoles de recherche.
Pour Patrick Karangwa, Directeur de RAB (Office rwandais de Développement de l’Agriculture), ce Projet permettra de booster la recherche dans l’amélioration de la sécurité alimentaire en mettant en place des variétés de cultures qui atteignent beaucoup de fermiers.
« Le budget pour la recherche au Rwanda atteint 0,69 % du PNB. Il sera augmenté au fur des années pour atteindre 1% qui est recommandé. Le Rwanda a formé des étudiants en PhD et Master’s, et dans l’étude de la nature du sol. Ceci a pris un budget important, comme celui qui injecté dans l’agriculture et qui arrive à plus de 7 %. De tels efforts ont permis d’arriver à des innovations utiles », a-t-il indiqué.
Pour Annociata Kajana de l’INERA (Institut National des Etude et Recherche en Agriculture) en RDC à Bukavu, des chercheurs de la RDC travaillent en partenariat avec le Burundi, le Rwanda et la CGIAR. Ils ont mis au point des innovations intégrées visant la technologie de micro propagation intégrée axée sur la fertilité du sol et des cultures enrichies en fer et en vitamines A, notamment le haricot et la patate douce, le manioc associée aux légumes, la banane… Tout cela a aidé à réduire la malnutrition et la pauvreté. Le problème est qu’il y a des technologies développées qui n’atteignent pas beaucoup de populations pour être utilisables à grande échelle.
« Il faut que les systèmes semenciers fonctionnent. Pour ce qui est des besoins actuels, ils sont surtout liés au changement climatique. L’on peut développer des technologies qui réduisent les risques liés au changement climatique. On travaille avec les groupes thématiques et chaque pays peut profiter de bons résultats notés ici et là. L’atelier de deux jours a été utile, car les présentations faites nous ont éclairées sur ce qu’on peut atteindre. Nous sommes dans un début prometteur », a relevé Kajana.
Pour le Directeur de l’ISABU (Institut des Sciences Agronomiques du Burundi), Dr Willy Irakoze, Au CGIAR, il y a des thématiques que nous développons. Nous allons identifier ensemble les problèmes. Nous consulterons les populations. Nous collaborerons dans le transfert des innovations. L’ISABU réalisera des performances pour résoudre effacement les problèmes existants », a-t-il dit.
Il a ajouté : « Au niveau de la recherche, on se met ensemble en accord sur les priorités et la méthodologique adaptée pour la planification. Mais aussi sur les financements. La collaboration restera ainsi dans le projet, même pour fixer les montants à utiliser. On va continuer à discuter avec CGIAR selon les particularités de chaque pays, voir ce qui semble la meilleure voie adaptée à chaque pays », a-t-il poursuivi.
Dr Irakoze estime que le projet lancé présente de précieuses opportunités pour réaliser des performances dans le pays où le projet lancé est implanté. (Fin)