Un projet d’irrigation et d’électricité au Rwanda et Burundi recherche un financement de US$ 190 millions

Le Secrétariat de l’Initiative du Bassin du Nil a annoncé que la mobilisation des ressources est en cours pour financer le projet polyvalent de développement des ressources en eau d l’Akanyaru.

Le projet a été annoncé Lundi 22 Février, lors d’un événement virtuel destiné à célébrer la Journée du Nil. Le projet Akanyaru fait partie du programme d’investissement du Bassin du Nil – une initiative conjointe du Rwanda et du Burundi.

Les deux pays sont membres de l’Initiative du Bassin du Nil (NBI), un partenariat qui rassemble dix pays liés au Nil et qui sont; Burundi, RD du Congo, Égypte, Éthiopie, Kenya, Rwanda, Soudan du Sud, Soudan, Tanzanie et Ouganda.

Le processus de mobilisation des ressources pour le barrage de l’Akanyaru est soutenu par la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Facilité de préparation des projets d’infrastructure du NEPAD (IPPF).

Le projet vise à construire un barrage près de la rivière Akanyaru avec une capacité de produire environ 333 millions de mètres cubes d’eau pour l’irrigation afin de servir 846 000 personnes.

Il vise également à fournir de l’eau potable à 614 200 personnes au Burundi et au Rwanda et à construire un barrage pour irriguer 12 474 hectares de terres agricoles dans les deux pays.

Le projet devrait également générer 14,5 MW d’énergie hydroélectrique, qui alimenteront 141 111 foyers.

Outre la production d’électricité, l’approvisionnement en eau et l’irrigation, le projet contribuera au développement d’autres utilisations auxiliaires de l’eau telles que le développement de l’élevage, la création d’emplois, la lutte contre les inondations, la protection de l’environnement et la gestion des bassins versants.

Le projet comprend également la restauration des bassins versants dégradés en amont du barrage.

Le projet Akanyaru est l’un des nombreux projets d’investissement transfrontaliers dans le Bassin du Nil qui nécessitent une utilisation durable des ressources en eau.

L’un des autres projets est la Centrale hydroélectrique de Rusumo Falls, qui bénéficiera au Rwanda, au Burundi et à la Tanzanie. Il a pour objectif de générer 75 MW. Le projet est achevé à 72%, a indiqué le Secrétariat du Bassin du Nil.

Quelques projets d’investissement toujours dans les tiroirs

Malgré la mise en œuvre de projets d’investissement dans la gestion des ressources en eau dans le Bassin du Nil, une part substantielle des projets d’investissement déjà préparés est restée sur les tablettes et a gravement affecté les attentes des citoyens.

Les membres de l’Initiative du Bassin du Nil ont travaillé ensemble pour préparer et mettre en œuvre plus de 84 projets d’investissement d’une valeur de plus de 6,5 milliards de dollars, y compris des projets ayant des avantages régionaux partagés.

Le Professeur Seifeldin Hamad Abdalla, Directeur exécutif du Secrétariat de l’Initiative du Bassin du Nil, a déclaré que des investissements d’une valeur de plus de 3 milliards de dollars progressent vers la mise en œuvre.

Les secteurs couverts comprennent le développement hydroélectrique; interconnexion et commerce de transport d’électricité ; irrigation et drainage ; conservation des lacs ; gestion de l’environnement ; gestion intégrée des bassins versants ; pêche ; restauration des bassins versants dégradés ; développement des ressources en eau ; protection contre les inondations et alerte rapide et transport fluvial.

Les célébrations de la Journée du Nil 2021 se sont concentrées sur la mise en œuvre de projets d’investissement.

Tenu sous le thème «Repenser les investissements régionaux dans le Bassin du Nil», les États membres ont été invités à unir leurs efforts pour accroître davantage les investissements dans la mise en œuvre des projets.

Jeanne d’Arc Mujawamariya, Ministre rwandaise de l’environnement, qui est également la présidente actuelle du Conseil des Ministres du Nil, a souligné que repenser les investissements régionaux dans le Bassin du Nil était la voie à suivre.

«Le thème nous offre une autre occasion de souligner l’importance de travailler ensemble, de négocier, de convenir et de préparer des projets d’investissement régionaux», a-t-elle indiqué.

Elle a précisé que les ressources en eau doivent être utilisées de manière équitable et durable, ajoutant que cela nécessite des investissements conjoints pour un meilleur impact.

«Nous avons tous besoin d’eau pour survivre; nous avons besoin de l’énergie comme pilier essentiel du développement économique. Cependant, nous ne pouvons bénéficier équitablement et durablement du Nil partagé qu’en ayant un cadre de coopération », a-t-elle noté. (Fin)