La première journée des Rencontres Internationales du Livre Francophone s’est focalisée sur la langue française comme instrument d’expression et des sensibilités dans un environnement influencé par des langues diverses, africaines ou métissées.
L’important pour l’écrivain est de traduire son vécu quotidien environnemental et politique dans le cadre d’une biodiversité linguistique.
« L’important est que par la tenue de cet événement, le Rwanda entre dans une phase importante qui rassemble divers écrivains d’origines différentes et fort enrichissante », a reconnu l’écrivain congolais Alain Mabanckou.
« Je ne suis pas certaine de penser en Français. Mais le Français me sert pour traduire ce que je pense moi-même. Surtout qu’il est des choses indivisibles qui appartiennent à moi-même, à notre ADN. Il faut savoir alors tisser sa mémoire ou la mémoire des autres et de sa communauté. Savoir rendre les saveurs, les parfums du milieu », reconnaît Mme Celis Dominique.
Pour Béatrice Umubyeyi née à Huye au Sud du Rwanda et partie vivre en France à Bordeaux, à 15 ans, on écrit selon l’imaginaire de son enfance et de son premier émerveillement face au monde, dès que les choses sont nommées et qu’elles commencent à exister.
Pour Bios Diallo, journaliste, poète et romancier mauritanien, l’important est de vivre en privilégiant la paix, la vie, et des valeurs humaines de tolérance et de convivialité.
Bios a beaucoup œuvré pour rapprocher les gens, surtout que son pays, la Mauritanie est au carrefour de plusieurs influences arabes et noires. La langue pour lui devient quelque chose de fédérateur qui ouvre les esprits. (A suivre….)