L’Ambassadeur du Maroc au Rwanda, Imani Youssef, visitant le Laboratoire mobile lors e son lancement.
By RNA Reporter;
Bugesera: Une usine d’engrais en construction dans le District de Bugesera et d’une valeur de $US 38 millions, soit environ $US 33 milliards Frw, sera opérationnelle cette année.
L’usine a la capacité de mélanger cent mille tonnes d’engrais. La demande du Rwanda est de 53 mille tonnes. Quand l’usine commencera à produire, le Rwanda aura un excédent d’engrais qui lui permettra de diversifier ses exportations.
Le Projet est une réalisation du Groupe marocain OCP, l’un des principaux exportateurs d’engrais phosphatés au monde ; le Gouvernement du Rwanda ; et une entreprise locale, Agro Processing Trust Corporation (APTC).
L’usine fait partie de la Caravane, un Projet de laboratoire mobile d’analyse des sols, censé améliorer la gestion de la fertilité des sols et la productivité des exploitations agricoles, et qui a été lancé le mois dernier.
La caravane consiste en un ensemble d’équipements mobiles dotés de technologies modernes d’analyse du sol et destinés à analyser des échantillons de sol afin de produire une carte de fertilité du sol. Cela permettra d’adapter l’application d’engrais aux besoins des cultures en fonction des types de sol.
Le DG adjoint de RAB (Office rwandais de Développement de l’Agriculture) , Dr Charles Bucagu, en charge de la recherche agricole et du transfert de technologie a indiqué que les engrais qui seront produits incluent de l’urée, du phosphate diammonique (DAP) et NPK – engrais à trois composantes fournissant de l’azote, du phosphore et du potassium.
«Le mélange d’engrais sera basé sur le type de sol et les besoins en éléments nutritifs de chaque culture devant être cultivée dans une région particulière. “Par exemple, il y aura une formulation de l’engrais adaptée au Nord du pays, proche des volcans et dotée d’un type de terrain particulier, différent de celui du nord du pays. Ce projet vise à rapprocher les engrais des agriculteurs. Il n’y aura plus d’importation d’engrais », a-t-il indiqué.
L’usine devrait réduire le prix que les agriculteurs paient pour les engrais, qui sont nécessaires pour stimuler la croissance de l’agriculture, l’un des secteurs les plus importants de l’économie rwandaise.
Pour le Secrétaire Permanent (PS) au MINAGRI, Jean-Claude Musabyimana, qui s’adressait au Parlement la semaine dernière, l’étude de la création de l’usine est déjà terminée.
«Les fonds sont disponibles. C’est une question de temps. Nous espérons que, l’année prochaine, nous utiliserons des mélanges d’engrais fabriqués au Rwanda sur la base des résultats d’analyses du sol », a-t-il souligné.
Jean-Damascene Ntawushobora, un producteur de pommes de terre du District de Nyabihu, espère que la nouvelle usine répondra aux besoins des agriculteurs. Surtout que ceux-ci avaient du mal à appliquer des engrais adaptés au type de sols.
«Les engrais utilisés dans les marais étaient les mêmes que ceux utilisés dans les hautes terres. Nous appliquions des engrais sans certitude; nous ne connaissions pas les besoins en éléments nutritifs de notre sol, ni les engrais appropriés pour répondre à ces besoins. Ce problème affectait négativement la production agricole », a-t-il dit. (Fin)