Moussa Faki Mahamat, président de la Commission africaine
Le président de la Commission de l’Union Africaine(CUA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, n’a cessé de suivre de très près et avec vive préoccupation les évolutions dans la République du Soudan et d’encourager de façon directe et indirecte les parties politiques civiles et militaires à trouver une solution consensuelle à la crise créée par le coup d’Etat du 25 Octobre et ses conséquences néfastes.
Aujourd’hui où les choses ont dangereusement dérapé et le recours à la violence armée a prévalu comme voie de solution des différends politiques, le Président de la CUA lance un appel fervent à toutes les parties, les forces armées et les forces d’intervention rapide, en particulier, à cesser immédiatement la destruction du pays, l’affolement des populations et les bains de sang des innocents dans la dernière dizaine du mois sacré du Ramadan.
Dans ce moment d’extrême gravité, le Président de la CUA demande instamment à toutes les composantes de la communauté internationale de conjuguer, dans l’unité et l’urgence, leurs efforts pour ramener les parties à cesser immédiatement les actions militaires et à retourner à la table de négociations pour une sortie de crise satisfaisante pour tous.
Les affrontements se poursuivent au Soudan. Pour la deuxième journée consécutive, des combats opposent, dimanche 16 avril, l’armée soudanaise et une puissante force paramilitaire, sur fond de lutte de pouvoir entre les deux généraux aux commandes depuis le putsch de 2021. Le bilan des affrontements est d’au moins 59 morts dont trois humanitaires.
Depuis des semaines, ils s’opposaient politiquement. Mais le samedi 15 avril au matin, les divisions entre le général Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemetti », à la tête des Forces de soutien rapide (FSR) – des milliers d’ex-miliciens de la guerre du Darfour devenus supplétifs officiels des troupes régulières – ont dégénéré en violences. Fusils, artillerie, avions de combat, tout a été utilisé dans la capitale et plusieurs villes du Soudan.
La communauté internationale, qui a assisté impuissante au coup d’État d’octobre 2021 et n’est pas parvenue depuis à convaincre les généraux de signer un plan de sortie de crise, multiplie les appels au cessez-le-feu. (Fin)