«Le but est de réglementer les produits pharmaceutiques en vue de promouvoir et protéger la santé des gens contre les dangers des médicamentes illicites, falsifiés ou ne remplissant pas les standards. L’essentiel est d’avoir des médicaments de qualité en quantité suffisante, être autonome dans leur production, disposer d’infrastructures, coordonner les activités de réglementation sur le continent » a-t-elle indiqué.
Elle a ajouté que le processus de création d’une agence pharmaceutique africaine a déjà été approuvé par les Ministres africains de la Santé, puis de la Justice. Il reste à soumettre les textes aux Chefs d’Etat africains dans le cadre d’une Afrique intégrée soucieuse d’harmoniser ses méthodes de travail pour plus d’efficacité. «Le Rwanda a les capacités et la volonté d’abriter ce Centre africains des Produits pharmaceutiques», a-t-elle confié.
Elle a tenu ces propos à l’ouverture de la rencontre d’une semaine au cours de la quelle les participants se pencheront sur les divers cadres juridiques, capacités humaines et financières, dans le but d’accélérer la mise en place cette agence.
«Les médicaments illicites ou falsifiés ont déjà tué beaucoup de vies humaines en Afrique, surtout que ce trafic est transfrontalier, et que certains pays n’ont pas la capacité suffisante de contrôle de la qualité. Souvent aussi, ce secteur qui utilise beaucoup de fonds est confronté à des situations de corruption. C’est une raison de plus pour que les pays harmonisent leurs méthodes de production des médicaments et de contrôle de la qualité», a rappelé la Ministre Gashumba.
Pour Mme le Prof Moji Christiane Adeyeye du Comité de Suivi de la Semaine AMRH, les pays africains sont conviés à renforcer la future agence africaine de produits pharmaceutiques.
«Il importe que l’Afrique se dote de médicaments produits par des industries africaines », a-elle noté.
Pour Mme Ndomodo Marguerite Sigonda en charge des Affaires Sociales au sein de l’Agence Africaine de Développement (NEPAD) de l’Union Africaine (UA), l’on doit faire avancer l’agenda de développement 2063, ainsi que le programme qui facilite l’accès aux médicaments et infrastructures de laboratoires.
«L’harmonisation des normes de la qualité des médicaments en Afrique permettra plus de disponibiliser des laboratoires et des médicaments. L’on devra travailler pour cela avec les communautés régionales (CER), aider chaque CER au respect des normes et leur harmonisation. Il importe de disponibliser pour le moment des fonds pour appuyer les Experts prestant dans ce secteur», a-telle souligné.
De son côté, le Secrétaire Général adjoint de la Communauté est-africaine, Christophe Bazivamo, rappelle que 70 % des médicaments utilisés en Afrique sont importés d’Europe et d’Asie.
«Et souvent, tous les pays n’ont pas la capacité de faire le contrôle de la qualité de ces produits, alors que l’on sait que certains vendeurs sont attachés au seul profit, et non pas à la vie des gens», a-t-il relevé.
Il a rappelé l’importance d’harmoniser le contrôle des ce produits quand ils arrivent en Afrique.
«De même, l’on devra visiter en Afrique ou ailleurs les industries qui nous fournissent ces médicaments, vérifier leurs meilleures pratiques de qualité. En Afrique de l’Est, 67 médicaments ont été testés et 24 médicaments remplissent les normes de qualité. 17 institutions pharmaceutiques dans le monde ont été contrôlées et les Experts n’ont retenu que 13 qui fournissent des produits à l’Afrique de l’Est», a informé Bazivamo. (Fin)