Ces services ont trait aux secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’enregistrement des terres détenues par le s rescapés du génocide. Les activités s’étendront aussi à la construction de routes, et de ponts, et de maisons pour les rescapés du génocide.
Major Docteur Daniel Nyamwasa a informé par ailleurs que 22 mille rwandais attrapent le VIH/Sida chaque année. Les districts où des tests ont été effectués en rapport avec ces trois semaines ou Army Week sont Nyagatare, Rwamagana et Ngoma dans la province de l’Est ; Muhanga, Huye et Nyamagabe dans la province du Sud ; Rusizi et Karongi dans la province de l’Ouest ; Rubavu, Musanze et Gicumbi dans la province du Nord.
« Au cours des cinq premiers jours, 6969 personnes de 11 sites se sont soumises au test volontaire du VIH/Sida. Il a été constaté que 151 personnes, soit 2,3% de cet échantillon, sont infectées par le virus », a indique le Major Docteur Daniel Nyamwasa, directeur médical de l’Hôpital de Kanombe, et responsable du programme Sida durant cette campagne d’une semaine de l’armée au service de la population.
« Nos prévisions sont de tester 1000 personnes par district. Notre travail se poursuit. Et il y a une possibilité de dépasser ce chiffre », a-t-il ajouté.
Dr Nyamwasa a confié que le travail consiste à mobiliser la population pour l’informer que des services de santé contre le Sida sont disponibles. Les médicaments antirétroviraux (ARV) sont en place. Ceux qui sont testés séropositifs et malades peuvent les prendre.
Il y a trois catégories de cas à considérer : les séropositifs ou les malades, les personnes saines et celles qui ne connaissent pas leur statut. Après le test, l’on est en face de deux catégories : les personnes infectées et les non infectées.
« Les infectées doivent arrêter de transmettre le virus aux autres. Il leur est conseillé de consulter le médecin et de bien prendre les médicaments afin de vivre longtemps avec la maladie », a encore confié Dr. Nyamwasa.
Il a poursuivi en disant que le Sida est une maladie incurable, mais qu’on peut éviter.
Les rwandais sont exhortés à éviter ce fléau, c’est une façon de se rendre service à soi-même et au pays.
L’armée se charge d’assurer la sécurité de la population, et de lutter contre la pauvreté. Elle doit protéger aussi cette même population en l’aidant à lutter contre le Sida.
Dr Nyamwasa estime que les Ministères de la Défense et de la Santé devront sa consulter pour voir les modalités de poursuite des services de santé spéciaux initiés par l’armée durant les trois semaines au service de la population.
Le 15ème anniversaire de la Journée de Libération qui sera célébrée le 04 juillet doit se faire sous le signe d’un plus engagement pour atteindre de meilleures performances dans la croissance économique et la reconstruction du pays, selon le ministère de l’Administration locale.
« Depuis l’arrêt du génocide, le gouvernement a entamé un programme qui permet à la population d’être réellement libérée des différents maux afin de vivre dans un épanouissement véritable. Le processus se poursuit quinze ans après. L’armée y reste attachée », a indiqué le Ministre Protais Musoni de l’Administration locale.
Une équipe de personnes a été désignéé pour conduire les activités prévues.
Parmi d’autres actions à réaliser en faveur de la population durant trois semaines figurent des services de santé importants sur l’ensemble du territoire national.
Selon Dr major, Jean Nkurikiye, environ 400 mille personnes souffrant de problèmes liés à la vue et à la cécité seront opérées dans les hôpitaux de Kigeme dans la province du Sud, Gihundwe et Mugonero dans l’Ouest, Gicumbi au Nord et Nyamata à l’Est.
Une mobilisation de collecte de sang dans 33 centres permettra de rassembler six à douze mille sachets à transfuser. Trois mille personnes auront des soins dentaires dans les centres de santé suivants : Nyamagabe, Nyanza et Huye dans la province du Sud ; Rutsiro, Kalonge, Nyamasheke et Rubavu à l’Ouest ; Gicumbi et Musanze au Nord ; Nyagatare, Kirehe et Rwamagana à l’Est ; Mairie de la Ville de Kigali.
D’autres personnes ont à subir une chirurgie orthopédique dans les hôpitaux de Kabgayi, Ruhengeri, Nyamata, Rwamagana, CHK Kigali et Kibagabaga.
Plus de quinze mille moustiquaires seront distribués aux nécessiteux. Sur onze sites ciblés dans différents districts, l’on envisage de procéder au test volontaire au VIH/Sida pour 55 mille personnes en deux semaines. Trois cent agents du personnel de santé sont affectés à ce travail.
Pour revenir au Dr Major Daniel Nyamwasa, le Rwanda compte aujourd’hui 243 800 séropositifs, avec une séroprévalence de 7,6% dans le milieu urbain et 2,9 en zone rurale.
« Il y a donc beaucoup à faire pour stopper l’infection. Le préalable est de changer de comportement, de former et de mobiliser la population », fait-il remarquer.
Pour cela, des messages sont transmis, et ont trait à connaître son statut, car celui qui n’a pas cette information pense qu’il est peut-être sain. Celui qui est infecté croit des fois qu’il peut contaminer d’autres, car eux aussi, lui ont inoculé le virus incurable.
Pour réaliser ces activités, l’armée collabore avec les autorités provinciales, des districts et de la base. Ainsi qu’avec les ministères de la santé, de la défense, et de l’administration locale.
La Secrétaire exécutive de la Commission de lutte conte le sida, Dr Asimwe Anita, a émis le vœu de voir inclus dans ces activités de trois semaines, des stratégies destinées à réduire la mortalité maternelle et infantile, contrôler les naissances fréquentes, et combattre la malnutrition.
Des infrastructures de santé, notamment 60 centres ou postes de santé seront construits, ainsi que des salles de classes pour le niveau maternel. Des infrastructures d’eau, d’électricité comme le biogaz seront aussi aménagées.
Des infrastructures de séculture seront construites dans les districts de Gicumbi, Rulindo, et Musanze dans la province du Nord, Rwamagana et gatsibo dans la province de l’Est ; Nyamasheke et Kalonge à l’Ouest ; Kicukiro dans la Mairie de la Ville de Kigali.